2015-07-22 12:08:00

Au Vatican, les maires s’engagent pour « l'émancipation des pauvres »


(RV) Au terme de la rencontre des maires du monde entier, mardi au Vatican, une déclaration commune a été signée pour marquer leur engagement pour affronter deux urgences dramatiques liées : « le changement climatique provoqué par l'homme et l'exclusion sociale dans ses formes extrêmes de pauvreté radicale, d'esclavage moderne et traite des personnes ». Le texte a été également paraphé par le Pape François, qui est intervenu face aux maires en fin de journée. Le rendez-vous a été organisé par les académies pontificales des Sciences et des Sciences Sociales.

Se basant sur l’encyclique du Souverain Pontife Laudato Si’, tous reconnaissent que « le changement climatique d'origine humaine est une réalité scientifique et son contrôle effectif est un impératif moral pour l'humanité ».

« Les pauvres et les exclus, malgré leur rôle minime dans l'altération du climat, affrontent les terribles menaces des perturbations climatiques anthropiques comme la fréquence accrue des sécheresses, des tempêtes extrêmes, des vagues de chaleur, et de l'élévation du niveau de la mer », écrivent les maires.

« Aujourd'hui, l'humanité a à sa portée la maîtrise technologique, les ressources financières et le savoir-faire pour inverser les changements climatiques anthropiques et mettre fin à la pauvreté extrême, poursuit le texte, à travers l'application de solutions de développement durable, parmi lesquelles l'adoption de systèmes énergétiques à faible émission de carbone soutenus par les technologies de l'information et de la communication ».

Le contrôle du changement climatique anthropique devrait être renforcé « par de nouvelles incitations à la transition vers des énergies renouvelables et à faible émission de carbone et par la poursuite incessante de la paix qui permettra en outre une redistribution du financement public des dépenses militaires vers des investissements urgents pour le développement durable ».

Les maires espèrent ainsi que les dirigeants politiques de tous les États membres des Nations Unies trouvent un accord « audacieux » sur le climat, lors de la COP21 en fin d’année à Paris. Un rendez-vous qui « pourrait être la dernière possibilité effective de négocier des accords qui maintiennent le réchauffement provoqué par l'homme en dessous des 2°C ». Les dirigeants sont invités à protéger les pauvres et les plus vulnérables du changement climatique en cours « qui met gravement en péril leur vie ».

« Les pays à revenu élevé devraient aider à financer les coûts d'atténuation du changement climatique dans les pays à faible revenu comme ces premiers ont promis de faire », écrivent encore les maires.

En conclusion, ces derniers s’engagent « à favoriser, dans [leurs] villes et [leurs] établissements urbains, l'émancipation des pauvres et de ceux qui sont en situation de vulnérabilité, pour réduire leur exposition aux événements climatiques extrêmes et autres chocs et catastrophes économiques, sociaux, environnementaux qui alimentent la traite humaine et les migrations forcées ; À mettre fin à l'abus, à l'exploitation, à la traite des personnes et à toutes les formes d'esclavage moderne. Ces crimes contre l'humanité incluent le travail forcé, la prostitution, le trafic d'organes, et la servitude domestique ; À développer des programmes de réinstallation, de réinsertion et d'intégration sociale au niveau national afin d'éviter le rapatriement involontaire des personnes victimes de la traite ».








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