2015-07-17 12:55:00

Le Saint-Siège veut un financement plus efficace du développement


L’Observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à New York, Mgr Bernardito Auza, est intervenu le mercredi 15 juillet dans le cadre de la conference internationale sur le financement du développement à Addis-Abbeba, en Ethiopie. Cette réunion s’intègre dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement, dans le cadre de l'agenda post-2015, et fait suite aux conférences tenues à Monterrey (Mexique) en 2002, et à Doha (Qatar) en 2008.

« Le monde a fait des progrés économiques significatifs. De plus en plus de pays participent à l’économie globale plus qu’auparavant. L’activité économique globale et les flux financiers ont augmenté et des avancées en science, en technologie et en innovation ont amélioré le potentiel pour réaliser un développement durable pour tous, a reconnu Mgr Auza. Toutefois, une large part de la population mondiale continue à être exclue des bénéfices d’un tel progrès et le fossé entre les possédants et les non-possédants s’est accru rapidement et n’a jamais été aussi profond. De nombreux pays font encore face à de nombreux défis pour participer pleinement à l’économie globale. Certains ont même reculé et peuvent continuer ainsi à moins que la communauté internationale ne les aide à trouver des solutions face à ce qui les contraint. »

« Tout en reconnaissant que des progrès ont été fait, nous devons aussi reconnaître que les pays en développement, en particulier les pays les moins développés, ont encore besoin de soutien. » Citant l’encyclique du Pape François Laudato Si’, Mgr Auza a rappelé que « les efforts de développement ne pourront pas faire de progrès significatifs si les pays continuent à mettre l’accent sur leurs intérêts nationaux au détriment du bien commun global. »

Il a affirmé que le Saint-Siège soutient les objectifs de développement post-2015, « pour mettre fin à la pauvreté et à la faim et réaliser un développement durable, tout en promouvant des sociétés paisibles et inclusives, et un système économique global qui prenne soin de l’environnement. » Mgr Auza a appelé à une approche multi-dimensionnelle, estimant que  « les solutions à la pauvreté globale et à la faim ne peuvent pas être laissées aux seules forces du marché. Pour éradiquer la pauvreté et la faim, le partage de science et de technologie, l’acceptation de valeurs éthiques comme la solidarité et la justice social pour influencer le marché, et des politiques communes, doivent être alignés. »

Soulignant l’attention particulière du document pour les personnes les plus vulnérables, notamment les femmes et les filles, Mgr Auza a souligné les trois aspects essentiels pour que le document final porte ses fruits : « une mobilisation des ressources financières, la création d’un environnement économique international favorable, et une gestion effective et un mécanisme de suivi pour étudier l’application du document final, spécialement dans le soutien de l’agenda de développement post-2015. »

« Il ne suffit plus de déclarer notre désir de mettre fin à la pauvreté et à la faim et de réussir le développement durable. Nous devons assumer un changement, une transformation, pour traduire les déclarations en actes, et les engagements en accomplissements », a conclu le représentant du Saint-Siège.

 

 








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