2015-07-13 15:53:00

Bogota s’engage à une désescalade face aux FARC


(RV) - Un accord a été trouvé entre le gouvernement colombien et la guérilla des Farc. Le texte porte sur la désescalade du conflit. Il prévoit une réduction des opérations de l’armée pour la première fois depuis l’ouverture des pourparlers de paix, c’était fin 2012. Dans une allocution à la nation dimanche soir, le président colombien Juan Manuel Santos a salué cette annonce mais a prévenu que l'attitude de la guérilla ces prochains mois conditionnerait la poursuite du dialogue de paix de La Havane. « Nous serons vigilants sur ce qui a été conclu et dans quatre mois à partir de maintenant, en fonction du respect de l'accord par les Farc, je prendrai la décision de dire si nous continuons le processus ou non », a t-il déclaré.

Peu après l'annonce de l'accord, le numéro deux des Farc et chef des négociateurs de la rébellion Ivan Marquez a lui estimé devant la presse qu'il s'agissait là d'un « élan vigoureux, prometteur et plein d'espoir » pour le processus de paix. L'accord annoncé à La Havane prévoit « un processus de désescalade des actions militaires » colombiennes à partir du 20 juillet, « en réponse à la suspension des actions offensives des Farc » annoncée plus tôt cette semaine, selon un communiqué des délégations des deux parties.

Les évêques colombiens ont réaffirmé leur soutien à un accord de paix entre les FARC et le gouvernement. Dans un message publié au terme de la 104e assemblée plénière de la Conférence épiscopale colombienne, qui s’est tenue du 6 au 10 juillet 2015 à Bogota, les évêques invitaient  l’Etat colombien « à promouvoir les conditions permettant de parvenir à la paix avec la guérilla des FARC et, proposaient d’autre part une pédagogie qui permette à tous de comprendre la portée de ces négociations ».

L'Eglise colombienne est impliquée dans le processus de paix entamé au mois de novembre 2012. Invitée à la table des négociations par le gouvernement et les FARC, elle a notamment pour mission de garantir le respect du choix des victimes qui participent à la table de dialogue. Lors d’une rencontre avec la presse plusieurs archevêques et évêques colombiens se sont dits confiants tout en soulignant qu’il était nécessaire d’aller au-delà de la signature à La Havane et que le gouvernement soit présent dans les régions colombiennes les plus reculées. 








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