2015-07-11 16:22:00

Le pape invite à imiter la confiance, la joie et la tendresse des enfants


(RV) C’est aux plus petits que le Pape François a réservé son premier rendez-vous ce samedi matin, quelques heures après son arrivée au Paraguay. Le Saint-Père s’est rendu à l’hôpital pédiatrique d’Asunción « Niños de Acosta Ñú », qui dispose notamment d’un service de réanimation et d’une unité d’oncologie. A sa demande, la rencontre a été entourée de la plus grande discrétion. Les caméras des télévisions n’ont pas été autorisées à filmer ses échanges avec les enfants hospitalisés et leurs familles. Visiblement très ému à sa sortie de l'établissement, entouré d’un groupe d’enfants, le Pape François a préféré ne pas lire le discours prévu et improviser quelques mots de réconfort et d’encouragement. Il a même plaisanté, faisant rire l’assemblée, qui l’acclamait avec un enthousiasme débordant.

Dans le texte prévu pour cette occasion et remis aux participants de la rencontre, le Souverain Pontife rappelle une célèbre et rare colère de Jésus, lorsque ses disciples voulurent empêcher des enfants de s’approcher de lui. Jésus fut indigné et leur dit : « Laissez venir à moi les petits enfants ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent ». Les enfants sont parmi les privilégiés de Jésus, explique le Pape François. Ce n’est pas qu’il n’aime pas les grands, mais il se sentait heureux quand il pouvait être avec eux. Il appréciait beaucoup leur amitié et leur compagnie. Il les citait en exemple. Aujourd’hui il nous dirait la même chose.

Tendresse et proximité

Le pontife argentin invite donc les adultes à imiter la confiance, la joie, la tendresse des enfants, leur capacité de lutte, leur courage, leur  incomparable capacité de résistance. « Je sais qu’il n’est pas du tout facile d’être ici, écrit-il. Il y a des moments de grande douleur, d’incertitude. Il y a des moments de forte angoisse qui accablent le cœur et il y a des moments de grande joie. Les deux sentiments cohabitent, ils sont en nous. Mais il n’y a pas de meilleur remède que la tendresse et la proximité ». Les familles des petits malades doivent s’entraider, se soutenir mutuellement.

Au Paraguay, les enfants travailleurs sont nombreux, certains vivent dans la rue et sont exposés à de multiples dangers. Les plus défavorisés ne sont pas scolarisés et n’ont pas accès aux soins de santé nécessaires à leur bon développement. La pauvreté extrême, principalement dans les zones urbaines, la violence domestique, l’éclatement des familles atteignent des niveaux alarmants. Seulement trois enfants sur dix sont reconnus par leur père et les mères sont souvent contraintes d’élever seules leurs enfants.








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