Les évêques sud-africains mettent en garde contre un possible nouveau Marikana

(RV) En Afrique du Sud, la commission épiscopale Justice et Paix a souhaité que soient tirées toutes les leçons du récent rapport de la Commission d’enquête sur le massacre de Marikana. 34 mineurs, qui menaient une grève illégale depuis des semaines pour réclamer des hausses de salaire et le respect de leurs droits ont été abattus par la police en août 2012, près d’un gisement de platine. Il s’agit du plus grave carnage survenu en Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid.

Le rapport de la commission d’enquête publié le 25 juin dernier affirme que la responsabilité de la police n’est que partielle, une conclusion qui est loin de faire l’unanimité. Le syndicat auquel appartenaient les mineurs en grève dénonce une farce et affirme que ce rapport a surtout servi à exonérer les responsables politiques et les proches des victimes ne comptent pas en rester là. De son côté, la Commission Justice et paix tient à rappeler que les problèmes structurels du secteur minier, qui étaient à l’origine des grèves violemment réprimées, restent intacts.

Si le profit continue d’être privilégié au détriment des personne, avertit l’épiscopat catholique, il y aura bientôt un autre Marikana. Justice et Paix exprime sa solidarité avec les familles des victimes. Mais c’est tout le pays qui a besoin de guérir de la culture de la violence qui prévaut aujourd’hui.