2015-06-24 13:01:00

Audience : les blessures au sein de la famille sont les plus graves


(RV) Après le deuil, la maladie, la pauvreté, François a évoqué ce mercredi matin, lors de l’audience générale place Saint-Pierre les « blessures qui s’ouvrent au sein même de la vie de famille » : en son sein, « quand on se fait mal, c’est la chose la plus horrible ». Ces paroles résonnent de façon particulière, un jour après la publication de l’Instrumentum laboris, le document de travail pour le prochain synode sur la famille qui aura lieu en octobre prochain. Les précisions d’Antonino Galofaro

Dans aucune famille on ne peut exclure des problèmes. Mais « quand ces blessures sont négligées, elles s’aggravent : elles se transforment en arrogance, hostilité et mépris. Et deviennent des lacérations profondes, qui divisent maris et femmes, ce qui induit à aller chercher ailleurs compréhension, soutien et consolation ». La première à en pâtir est le bien de la famille : le couple « vidé de l’amour conjugal répand du ressentiment dans la relation. Et souvent cette désintégration s’effondre sur les enfants ».

C’est le sort des enfants qui inquiète le plus le Pape. Il se demande si nous ne nous sommes pas « anesthésiés par rapport aux blessures de l’âme des enfants » : « sentons-nous le poids qui écrase l’âme d’un enfant, dans les familles où l’on se traite mal et où l’on se fait du mal, jusqu’à briser le lien de fidélité conjugal ? questionne le Souverain Pontife. Quand les adultes perdent la tête, quand chacun pense seulement à soi, quand papa et maman se font du mal, l’âme des enfants souffre beaucoup, éprouve un sens de désespoir ». Ce sont des blessures « qui laissent une marque toute la vie », complète le Saint-Père.

Ces blessures doivent être soignées, car « l’infection » peut « contaminer tout le monde » : « dans la famille, tout est lié ensemble », soutient François. Il faut bien comprendre qu’un mari et une femme « sont une seule chair et que leurs enfants sont la chair de leur chair ».

La séparation est « parfois inévitable, reconnaît le Pape, parfois même moralement nécessaire, quand il s’agit de protéger le conjoint le plus faible ou les enfants de l’arrogance ou de la violence, de l’exploitation ou de l’indifférence ». Mais ne manquent pas bien sûr « ceux qui, soutenus par la foi et l’amour pour les enfants, témoignent leur fidélité à un lien dans lequel ils ont cru, bien que ce soit impossible de le faire revivre ».

Mais tous ne trouvent pas cette force. « Autour de nous, nous trouvons diverses familles en situation dite irrégulière – même si je n’aime pas ce mot – et on se demande : comment les aider ? comment les accompagner ? Comment les accompagner afin que les enfants ne deviennent pas otages du papa et de la maman ? »

Retour sur Turin

A l’occasion de l’audience générale, le Pape François a salué les membres du mouvement Foi et Lumière, l’occasion pour lui de redire que les porteurs d’un handicap sont précieux pour l’Eglise. Il a par ailleurs profité de ce rendez-vous public pour remercier les Turinois de leur accueil chaleureux lors de sa visite dans cette ville dimanche et lundi dernier. Cette visite marquée par la vénération du Saint-Suaire, une rencontre avec les salésiens à l’occasion du bicentenaire de la naissance de saint Jean Bosco, une visite historique dans un temple vaudois et des prises de parole particulièrement fortes du Saint-Père notamment lors de son discours au monde du travail. « Je me suis senti comme chez moi », a assuré le Pape François en demandant au Seigneur de bénir tous les Turinois et leur « belle ville »








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