Méditation du 21 juin 2015 (12è dimanche TOB) par P. Dossou Davy, SJ

Le Père jésuite Davy Dossou, SJ, nous introduit à la méditation avec les lectures du 12e dimanche du temps ordinaire : 

Bien aimés dans le Christ, en ce 12è dimanche du temps ordinaire de l’année B, l’évangile nous donne de méditer le récit de la tempête apaisée. En apaisant la tempête sur le lac, Jésus amène ses disciples à se poser la question de son origine divine : « Qui est-il donc pour que même le vent et la mer lui obéissent ? ». Les vents du monde soufflaient en tempête, les flots en furie secouaient la barque ; et Jésus semblait dormir. La leçon de cet évènement s’applique aussi bien à l’Eglise notre Mère qu’à notre vie personnelle. A l’Eglise Notre Mère : la barque dans laquelle se trouvent réunis les apôtres avec Jésus est figure de l’Eglise, qui traverse les siècles au milieu des tempêtes du monde. La persécution l’atteignait durement, tout comme les coups de fouet, les épines et les clous avaient meurtri réellement le corps du Christ ! Mais l’Eglise jamais n’a sombré, car le Christ vainqueur de la Mort est en elle. En notre vie personnelle : il est bien rare qu’une vie humaine ne passe par des orages et ne soit secouée par de graves évènements. Il y a les accidents de santé, qui peuvent nous ébranler fortement. Il y a le déchaînement des passions, la calomnie, la médisance, qui tendent à déstabiliser notre vie. Il y a les épreuves spirituelles, anthropologiques et le vent des idéologies régnantes. Il arrive qu’une personne, après avoir été au sommet de la vague, au plan professionnel ou affectif, ait l’impression que sa vie s’enfonce dans un gouffre où elle va s’engloutir. Il arrive que les personnes sur qui nous comptions, sur la terre, ne nous comprennent pas, nous abandonnent, voire se dressent contre nous. Sans parler des cas où ce sont les propres péchés d’une personne qui ont déstabilisé sa vie en sorte que, si elle méconnaît la puissance sanctifiante de Dieu, elle peut se croire irrémédiablement perdue. Il importe de profiter des périodes paisibles de notre existence, pour affermir notre esprit et notre cœur par des convictions réfléchies et des vertus solides, acquises à l’école du Christ. Ainsi, lorsque surgira une tempête dans notre vie, nous serons intellectuellement et spirituellement structurés par la vérité, et, au lieu de céder à la panique, nous nous attacherons plus fermement à Celui qui nous rend capables d’être unis à Lui, victorieux dans n’importe quelle épreuve. En effet, le Fils de Dieu n’est pas venu supprimer nos épreuves terrestres, mais les vivre lui-même, y être vainqueur du mal par le bien, et nous acquérir ainsi la capacité d’être, par union à Lui, vainqueurs à notre tour dans nos propres épreuves. Il importe de profiter des périodes paisibles de notre existence, pour affermir notre esprit et notre cœur par des convictions réfléchies et des vertus solides, acquises à l’école du Christ. Si nous restons avec lui, sous sommes assurés de parvenir à l’autre Rive. Amen !