2015-06-19 19:04:00

À Genève, des discussions yéménites stériles


À Genève, la semaine de pourparlers pour trouver une solution à la crise yéménite n’aura débouché sur aucun accord. Depuis lundi, l’émissaire spécial de l’ONU, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, voulait pourtant convaincre les délégations des rebelles houtis et du gouvernement en exil de proclamer une trêve humanitaire, et ce, pendant le Ramadan.

Mais les parties sont restées inconciliables. L’impasse politique évidente s’est doublée d’un climat de tension. Jeudi, un pugilat a ainsi éclaté lors d’une conférence de presse des rebelles yéménites, lorsqu’une femme a lancé une chaussure sur le chef de la délégation, Hamza al-Houthi, l’accusant de meurtres de masse dans le sud du pays. Une bagarre a alors éclaté entre des membres des rebelles, et six autres manifestants.

Pour ajouter à la controverse, un membre de la délégation loyale serait suspecté d'être un financeur d'al-Qaida au gouvernement et apparait sur la liste noire du Trésor américain.

Les négociations ont échoué sur la question du retrait des rebelles - même partiel - de certaines zones du pays. Une question que le groupe semblait pourtant prêt à envisager jeudi dans les villes d'Aden et Taëz, sans donner plus de détails.

Autre effort important voulu par l’ONU : la fin du blocus sur les importations commerciales du pays - près de 90% de la consommation yéménite – et responsable de la crise alimentaire du pays. Mais encore une fois, les débats n’ont pas trouvé d’issue.

Difficile donc d’entrevoir une sortie de crise pour le Yémen. D’autant plus que pour l’instant, aucune date n’a été fixée pour de nouvelles discussions. (Avec agences)








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