François préfère une Église « blessée que fermée sur elle-même »

(RV) « Une Église qui se ferme sur elle-même et oublie qu’elle a été envoyée pour annoncer l’Évangile, vieillit, s’affaiblit, tombe malade et meurt », a affirmé le Pape François aux participants de l'assemblée plénière de la Fédération biblique catholique, reçus vendredi au Vatican.

En se référant aux diocèses d’Afrique du Nord du temps de saint Augustin, François différencie deux manières de mourir pour une Église : « ou mourir fermée sur elle-même ou mourir en donnant sa vie en témoignant ». Dans le cas de cette dernière Église, celle-ci « a du courage pour porter de l’avant la parole de Dieu et n’a pas honte, en étant sur la route du martyr ».

Le Souverain Pontife rappelle aussi les paroles de Paul sur la vanité, la vanité de ses faiblesses et de ses péchés. « C’est sa force, développe François. Cela est une Église martyrisée, en sortie, qui chemine. Et arrive ce que peut arriver à quelqu’un sur la route : un accident ». Le Pape affirme alors « préférer une Église blessée qu’une Église malade de la fermeture sur elle-même ». Car la parole de Dieu « ne nous rend pas la vie facile, elle nous met toujours en difficulté, en disant la vérité ».

Avant de conclure, le Souverain Pontife a fait part d’une de ses inquiétude aux participants de l'assemblée plénière de la Fédération biblique catholique : « Faite de tout pour aider vos frères, prêtres et évêques, à donner la parole de Dieu dans leurs homélie, pour qu’elle arrive au cœur ». Même si « beaucoup sont capables, mais se trompent faisant une belle conférence, une belle dissertation, une belle école théologique… La parole de Dieu est sacramentelle ! »

Dans un message remis aux participants, le Pape écrit : « Il y a des lieux où la parole de Dieu n’est pas encore proclamée ou alors, bien que proclamée, elle n’a pas encore été accueillie comme parole de Salut ».