2015-06-14 15:40:00

Commentaire de l'Évangile du 14 juin


En ce dimanche 14 juin, onzième dimanche du temps ordinaire, le père Pascal Montavit propose sa méditation sur l'Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 4, 26-34). « C’est la plus petite de toutes les semences, mais quand elle grandit, elle dépasse toutes les plantes potagères ».

L’Evangile de ce jour nous présente deux paraboles de Jésus sur le règne de Dieu. Ces récits mettent en lumière la manière dont Dieu agit dans le monde, mais aussi dans le cœur de chaque homme.

Le règne de Dieu est comme un homme qui jette du grain dans son champ. Jésus insiste pour montrer que cette graine porte du fruit sans que l’homme ne sache comment. Jésus dit : « la semence germe et grandit, il ne sait comment » (Mc 4,27). Puis, un peu plus loin, Jésus poursuit : « D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein d’épis » (Mc 4,28). Jésus montre ainsi que son œuvre dans le cœur des hommes est comparable à la croissance d’une plante dans la nature, c’est à dire un mystère. Si les hommes savent comment faire pousser les plantes, quelles sont les conditions pour qu’elles s’épanouissent, nul ne peut expliquer pourquoi elles le font. En observant la nature, nous pouvons découvrir comment favoriser son développement. Mais le pourquoi, nous ne le connaissons pas. La seule raison qui nous est accessible, c’est que Dieu est l’auteur de toute chose. C’est lui qui donne aux plantes de grandir. C’est lui qui donne aux hommes de se multiplier. Parfois l’homme peut oublier qu’il n’est que le dépositaire d’une nature qui appartient à Dieu. Et lorsqu’il veut en changer l’ordre, l’homme prend la place de Dieu. Tout comme Eve qui choisit de goûter à l’arbre de la connaissance du bien et du mal.

La première affirmation de cette parabole est donc que l’œuvre de Dieu agit dans la vie de l’homme d’une manière qui lui demeure inconnue et mystérieuse. Dieu œuvre en nous et il attend simplement que nous lui fassions confiance, que nous le laissions faire. Cela dit, la parabole dit aussi que l’homme doit planter la graine et qu’à la fin, il doit y mettre la faucille. Nous pourrions ajouter qu’il convient aussi de labourer le champ avant de semer, puis d’arroser et d’enlever les mauvaises herbes. Si l’homme ne sait pas pourquoi la semence germe, il ne doit pas pour autant rester les bras croisés. L’œuvre de Dieu en nous nécessite que nous soyons, nous aussi, acteurs de cette transformation. Dit autrement, la grâce de Dieu coopère avec notre liberté. Notre bonne volonté est reconnue par Dieu qui accomplit alors tout ce que nous ne serions pas en mesure de faire par nous-mêmes.

Cet enseignement est important. Dieu agit en nous par l’Esprit Saint qui nous sanctifie. Mais il nous revient de nous préparer pour accueillir le don de Dieu.

La deuxième parabole met en avant la fécondité exceptionnelle de cet agir de Dieu en nous. La graine de moutarde est la plus petite de toutes les semences du monde, mais lorsqu’elle germe, « elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre » (Mc 4,32). Le Seigneur a la force de nous donner d’accomplir ce qui nous semble impossible. Comment une graine minuscule pourrait-elle servir de nids aux oiseaux du ciel ? De même, nous pouvons nous sentir indignes et incapables d’être de fidèles disciples de Jésus. La mission qu’il nous a confiée peut nous sembler trop importante. C’est alors que Jésus nous rappelle que rien ne lui est impossible. Tout comme il a libéré les Hébreux de l’esclavage en Egypte, il nous libérera de tous les obstacles qui pourraient nous empêcher de le suivre.

En ce jour, prions pour abandonner nos peurs à Dieu afin qu’il les transforme et fasse de nous ses disciples. Le Seigneur a de grands plans pour nous. Laissons-le faire et il nous surprendra. 

 

 








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