F.Giovanelli : l'Eglise est une institution historiquement féministe

(RV) Entretien- Ce vendredi s’ouvre à Rome une conférence internationale sur le thème « les femmes vers l’agenda pour le développement post-2015 : quels défis pour les objectifs de développement durable? ». Elle s’intègre dans la réflexion des Nations Unies pour « l’agenda de développement post-2015 » qui sera discuté par les chefs d’Etat et de gouvernement réunis à New York en septembre prochain. Cette réunion a été présentée ce jeudi matin en salle de presse du Saint-Siège, en présence notamment du cardinal Peter Turkson.

Promue par le Conseil pontifical Justice et Paix, l’Union mondiale des organisations de femmes catholiques, et l’Alliance mondiale pour la vie et la famille, cette conférence réunira des intervenantes, religieuses et laïques, venues de plusieurs pays européens comme l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni, mais aussi des terres plus lointaines comme le Liban, l’Inde, la Colombie ou encore les Iles Tonga. Elle fait suite à une conférence tenue en mars 2009 sur le thème « Vie, famille, développement : le rôle des femmes dans la promotion des droits humains ».

La promotion des femmes et leur reconnaissance sociale est une priorité de l’action pastorale de l’Eglise et du Saint-Siège, rendue plus visible ces derniers temps par la des initiatives comme la journée mondiale de lutte contre la traite des êtres humains, qui avait notamment permis de mettre en lumière l’action dynamique du réseau de religieuses « Talitha Koum » pour l’assistance aux femmes de la rue.

Pour Flaminia Giovannelli, sous-secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix, il ne s’agit pas d’une nouveauté pour l’Eglise. Interrogée par Cyprien Viet, elle rappelle que l’Eglise, est, à son rythme et à sa façon, une institution profondément féministe :