2015-05-20 16:54:00

Le mariage catholique et sa dimension éminemment sacramentelle


(RV) Entretien - Deux ans après la mise en place en France de la loi sur le mariage civil des personnes de même sexe, le débat se déplace sur le terrain de l’œcuménisme.

Le dimanche 17 mai, le vote par le Synode de l’Eglise protestante unie de France de l’autorisation donnée aux pasteurs pour la bénédiction des couples homosexuels a suscité une vive critique du Conseil national des évangéliques de France, qui a dénoncé une  décision « consternante ». Dans un communiqué, cet organisme évangélique a estimé que ce vote de l’Eglise Protestante Unie de France, une structure regroupant luthériens et calvinistes, « marquera de façon négative les relations qu’elle entretient avec les protestants évangéliques et compliquera aussi les relations avec les autres Églises ».

L’Église catholique, elle, a réagi par la voix de l’archevêque de Montpellier, Mgr Pierre-Marie Carré, qui a assisté à ce Synode de l’Eglise protestante unie. Il a rappelé que pour l’Église catholique, « le mariage est un sacrement, c’est-à-dire un signe de Dieu et non une parole humaine qui vient s’appliquer sur une réalité ». « Dans son histoire, l’Église avait toujours voulu éviter toute ambiguïté entre le mariage et ce qui pourrait y ressembler, a précisé Mgr Carré. C’est pourquoi elle ne pratique pas de bénédiction des couples homosexuels. »

Cyprien Viet a interrogé Xavier Lacroix, professeur de philosophie et de théologie morale à la faculté de théologie de l’Université catholique de Lyon, et membre du Comité consultatif national d’éthiqueIl insiste sur l’importance de la dimension sacramentelle du mariage catholique, qui correspond à la représentation biblique de l’altérité homme-femme. Il s’inquiète de voir les protestants des Églises historiques, fondées sur une lecture attentive de la Bible par les fidèles, s’écarter paradoxalement de leur ancrage biblique pour se conformer à une certaine pensée dominante :








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