2015-05-19 15:46:00

Syrie : multiplication des attaques contre des édifices chrétiens


(RV) Les attaques contre les paroisses, les églises et les centres d’accueil se poursuivent en Syrie, surtout dans le nord, à Alep et dans les villages proches de la frontière turque. Ainsi, le 27 février, un engin explosif a été lancé contre l’église d’Azizieh, pendant la messe du soir tuant deux fidèles et blessant plusieurs autres. Des couvents ont été saccagés. La Custodie de Terre Sainte tire la sonnette d’alarme.

Malgré les risques et les difficultés, les Franciscains sont à pied d’œuvre en Syrie pour soutenir la population et dans les pays voisins pour venir en aide aux réfugiés. 27 frères sont présents en Syrie, Jordanie et Liban dont 14 dans les zones de conflit. Mais les besoins sont énormes. Des collectes de fonds ont permis de soutenir les couvents et les centres d’accueil. De nouveaux projets ont été lancés pour les familles syriennes et irakiennes réfugiées en Jordanie et au Liban et surtout pour soutenir un hôpital d’Alep où la situation sanitaire est très grave. De nombreux médecins ont quitté la Syrie ou ont été tués sous les bombardements. Ceux qui sont restés ne sont plus rémunérés. Les opérations chirurgicales sont difficiles en raison des coupures d’eau et de courant et du manque de médicaments. De plus, les appareils sanitaires ont été endommagés par les bombardements. Les traitements des malades du cancers ont dû être suspendus. Parmi les cancéreux figurent 70 000 enfants. Les épidémies augmentent à cause du manque d’hygiène et de la malnutrition. Les franciscains ont mis sur pied quatre dispensaires pour répondre aux besoins de première nécessité. Mais l’embargo imposé à la Syrie a aggravé la situation en provoquant une hausse vertigineuse du coût de la vie. Un litre de lait, quand on en trouve, peut coûter jusqu’à plus de 6 $. Pour se procurer du pain ou de l’essence, il faut faire la queue pendant des heures. Ceux qui sont restés sont surtout les pauvres et les personnes âgées qui n’ont ni les moyens ni la force de fuir.

Grâce aux paroisses et aux couvents, les franciscains jouissent d’une plus grande liberté de mouvement et d’action que les humanitaires, et ils peuvent compter sur l’aide de quelques religieuses et volontaires. Ils accueillent les chrétiens comme les musulmans et constatent que la solidarité dépasse les clivages communautaires. Les frères sont actifs également dans les pays voisins, notamment au Liban qui accueille à lui seul plus d’un million et demi de syriens, 300 000 palestiniens et 9000 irakiens. La pression démographique et économique est très forte. Les moins de 25 ans sont particulièrement nombreux. La Custodie de Terre Sainte lance un appel à l’aide.








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