2015-05-15 18:46:00

Avec compassion, le Pape a reçu les évêques de Centrafrique


(RV) « Je sais les souffrances que le peuple de Centrafrique a vécu et qu’il vit encore ». Le Pape assure les Centrafricains de sa proximité. François a reçu ce vendredi matin les évêques de ce petit pays d’Afrique centrale qui sont en visite ad limina à Rome. La Centrafrique, un pays marqué par de terribles massacres, puis des violences chroniques depuis la chute en mars 2013 du président François Bozizé.  

Sensible à tout ce que ces derniers ont fait en faveur des victimes des violences et des réfugiés, le Pape a reconnu que la tâche sur place était difficile et son discours adressé aux évêques est un encouragement.

« C’est lorsque le mal et la mort semblent triompher que l’espérance d’un renouveau fondé sur le Christ se fait jour. C’est quand la haine et la violence se déchaînent, que nous sommes appelés à répondre par le pardon et l’amour. Et si, hélas, cela n’a pas toujours été le cas, c’est bien le signe, poursuit François, que l’Évangile n’a pas encore partout pénétré profondément le cœur du peuple de Dieu, au point d’en changer les réflexes et les comportements »

Ainsi le Pape invite ainsi les évêques centrafricains, pris dans « la tempête », à trouver dans leur possible découragement la source d’un enthousiasme et d’un dynamisme renouvelés pour poursuivre le travail d’évangélisation. Leur mission première : la formation chrétienne et l’approfondissement de la foi.

Les évêques ont « un rôle prophétique irremplaçable ». Témoignant des valeurs telles que la justice, la vérité et la probité, promouvant le dialogue et la cohabitation, ce qu’apprécie le Pape, ils sont appelés à prendre soin et à fortifier leurs prêtres, mais aussi, car leur voix est « écoutée et respectée de tous » à former la conscience des fidèles pour qu’ils s’engagent dans le débat politique et prennent des responsabilités. La société sera ainsi transformée selon l’Évangile. Le peuple aura un avenir heureux. Mais pour cela « il est capital que la famille soit protégée et défendue ». Premières victimes des violences et trop souvent déstabilisées ou détruites en raison de l’éloignement d’un membre, d’un deuil, de la pauvreté, de discordes, de séparations, le Pape leur exprime ici sa proximité et son affection.

 








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