2015-05-07 16:30:00

La journée mondiale de la sage-femme pour un avenir meilleur


Depuis environ 15 ans, le 5 mai est dédié à la Journée Mondiale de la Sage-Femme. Cette journée est l'occasion de découvrir ce métier de "donneuse de vie", rendre hommage aux femmes, et à quelques hommes, qui le pratiquent; montrer leur importance au sein de la société; renseigner le grand public sur la richesse de ce métier, les compétences nécessaires et la diversité dans les activités quotidiennes.

Des détails avec Marie José Muando Buabualo : 

Reconnue comme profession médicale, la sage-femme surveille la grossesse, en suit l'évolution et gère l'accouchement. La sage-femmes est chargées du suivi des femmes, avant, pendant, et après la grossesse ; elle peut aussi intervenir sur les questions de régulation des naissances, par exemple.  Les sages-femmes travaillent à l’hôpital ou en clinique, parfois en libéral ;  certaines sages-femmes suffisamment expérimentées proposent aussi d’accompagner les accouchements à domicile. On les appelle sages-femmes  parce qu’elles ont la connaissance des femmes, la "sagesse" ici, est entendue comme la détention du “savoir”. Les quelques hommes qui pratiquent  ce métier ne s’appellent  donc pas des sages-hommes, mais des sages-femmes, ou encore des maïeuticiens ; du grec maïeutique, dont la signification étymologique est accoucher ; beaucoup plus utilisé en philosophie dans le sens d’accoucher les idées.

Pour célébrer la Journée Internationale de la sage-femme, la Fondation Sanofi Espoir et la Confédération internationale des sages-femmes  récompensent  10 initiatives portées par des sages-femmes pour améliorer la santé des femmes et des nouveau-nés. Tous visent à réduire la mortalité maternelle et néonatale et à améliorer la santé des femmes et des nouveau-nés dans les pays à ressources limitées. A l’heure du bilan des Objectifs du Millénaire pour le Développement et du prochain lancement des Objectifs pour un Développement Durable, la mortalité infantile n’a été réduit que de moitié, n’atteignant pas l’objectif des 60%, et le taux de mortalité maternelle de 45% au lieu des 75% ciblés. Pour lutter efficacement contre ces décès évitables, le Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population, Babatunde Osotimehin, a appelé la communauté internationale à augmenter le nombre des sages-femmes et la qualité de leurs services pour sauver davantage de vies.

Le chef du FNUAP a affirmé que près de 800 femmes continuent de mourir chaque jour de complications liées à la grossesse ou à l'accouchement, rappelant que les sages-femmes formées aux standards internationaux peuvent fournir 87% des soins essentiels dont ont besoin les femmes et leurs nouveaux nés. « Aujourd'hui, nous appelons à davantage d'investissements pour augmenter le nombre de sages-femmes et renforcer la qualité et l'étendue de leurs services. Un fort engagement politique et un fort investissement dans les sages-femmes est nécessaire pour sauver des millions de vies chaque année », a ajouté Babatunde Osotimehin.

Selon lui, le besoin de systèmes sanitaires solides a été confirmé par l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, où des femmes enceintes ont eu du mal à trouver des services de santé disponibles leur permettant d'accoucher en toute sécurité.

Actuellement, le FNUAP offre des livres, des équipements de formation et des éducateurs à plus de 250 écoles de sages-femmes et a aidé à former plus de 15.000 sages-femmes à travers le monde.

M. Osotimehin a rappelé qu'au cours des quatre dernières années, plus de 35 pays ont promis de renforcer les services de sages-femmes.

 








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