Quel sort pour les migrants du centre de Dilley au Texas ?

(RV) Le sort des migrants intéresse de près l’Eglise catholique. Au-delà de la situation très médiatisée en Méditerranée, d’autres régions du monde sont le théâtre de migrations qui se déroulent dans des conditions parfois extrêmes. C’est le cas notamment à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. L’archevêque de Tegucigalpa, le cardinal Andres Rodriguez Maradiaga, s’est rendu à San Antonio, au Texas, pour y rencontrer l’archevêque des lieux, Mgr Gustavo Garcia Siller afin de mieux connaitre la situation des centaines de migrants, surtout Mexicains et sud-américains, arrêtés par les autorités américaines. Parmi eux se trouvent de nombreux Honduriens qui se trouvent actuellement dans le plus grand centre de détention des Etats-Unis, celui de Dilley, près de San Antonio.

Le cardinal Maradiaga s’est rendu sur place la semaine dernière et a expliqué au cours d’une conférence de presse pourquoi autant de Honduriens et autres sud-américains tentent de traverser la frontière des Etats-Unis. « Il y a des situations de violence et des situations de pauvreté qui poussent à un exode massif ces personnes ».

Egalement président de Caritas Internationalis, le cardinal Maradiaga a précisé que cette visite avait pour but d’informer personnellement le Pape François sur cette situation dans l’optique de son voyage aux Etats-Unis en septembre prochain. Il pourra ainsi expliquer au Pape que le nombre d’enfants et d’adolescents qui voyagent seuls est en augmentation. Ce qui justifie l’utilisation du terme de « crise humanitaire ». Beaucoup de ces mineurs sont encore présents dans le centre de Dilley. Ils sont sous la garde et sont assistés par l’Eglise catholique de San Antonio, c’est pourquoi le cardinal a pu s’entretenir avec quelques-uns d’entre eux. (avec Fides)