2015-05-03 20:26:00

À Ostie, le Pape rencontre jeunes, personnes âgées et malades


(RV) « Demeurez en moi ». Comme avant la prière du Regina Coeli, dimanche à midi, le Pape François, dans son homélie lors de la messe à Ostie, en périphérie de Rome, est revenu sur l’Évangile du jour, sur les paroles que « Jésus répète souvent, surtout durant la dernière Cène ».

« La vie chrétienne est ce demeurer en Jésus », insiste le Souverain Pontife, rappelant les paroles du Christ : « Moi, je suis la vraie vigne, et vous, les sarments ». « Chaque sarment qui n’est pas uni à la vigne finit par mourir, il ne donne pas de fruit », explique le Saint-Père. Rappelant encore les paroles de Jésus : chaque sarment qui n’est pas uni « est jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent ». Ceux qui sont unis à la vigne, au contraire, reçoivent « le jus de la vie, se développent, grandissent et portent du fruit ». « Une image simple », réagit François.

Ainsi, rester uni à Jésus signifie être uni à Lui pour « recevoir de Sa part la vie, l’amour, l’Esprit Saint », même si « nous sommes tous pécheurs ». « Si nous nous détachons de Lui, nous ne demeurons pas dans le Seigneur, prévient le Pape, nous sommes des chrétiens, mais morts, car nous ne donnons pas de fruit ». « Recevoir la vie de Jésus, signifie aussi recevoir le pardon et prier, s’approcher des sacrements et – c’est le plus difficile – faire ce qu’a fait Jésus, poursuit-il. Quand nous médisons, quand nous mentons, quand nous arnaquons avec de sales affaires, nous ne demeurons pas avec Jésus, car il n’a jamais rien fait de cela ».

« Demeurer avec Jésus, c’est faire le bien, aider les autres, prier, soigner les malades, aider les pauvres, avoir la joie de l’Esprit », ajoute François, qui invite les fidèles à se poser les questions : « Je demeure avec Jésus ou j’en suis loin ? Je suis uni à la vigne qui me donne la vie ou je suis un sarment mort, incapable de donner de fruit ? »

Au Souverain Pontife d’ajouter à la liste un autre sarment, celui « hypocrite » : « ils vont peut-être tous les dimanche à la messe, mais ils vivent ensuite comme s’ils étaient païens. Jésus nous donne la force, et si nous glissons dans les péchés, Il nous pardonne, car Il est miséricordieux. Il veut donc ces deux choses : que nous demeurions en Lui et que nous ne soyons pas hypocrites ». Mais si l’on demeure en Jésus, et que ses paroles demeurent en nous, « demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous », rappelle le Pape en citant Jésus. « Cela est la prière toute-puissante », conclut-il.

Le Pape se dit « un peu ancien, un peu malade, mais pas beaucoup »

Avant d’arriver à la paroisse d’Ostie Santa Maria Regina Pacis, dimanche en fin d'après-midi, le Pape François a rendu visite aux Petites sœurs de Jésus de Charles de Foucauld, qui vivent dans des roulottes dans le Lunapark de ce quartier de la périphérie de Rome.

Il a ensuite rencontré une centaine de malades et de personnes âgés, dans une salle de sport, avant de saluer des jeunes, dans une cour non loin, et des familles avec leur enfant baptisé dans l'année.

Le Souverain Pontife a rappelé aux personnes âgées qu’elles ont la sagesse de la vie, l’expérience, la patience, et qu’elles nous donne aussi la mémoire du peuple et de la famille. Quant aux malades, il leur a rappelé qu’ils « ressemblent beaucoup à Jésus : ils souffrent comme Jésus et portent la croix comme Jésus. Vous êtes privilégiés dans ce sens. » François a remercié le Seigneur que dans cette communauté, ces personnes soient soignées. Car « quand une communauté ne soigne pas ses personnes âgées et malades, cette communauté ne va pas bien, il lui manque quelque chose ». Il leur a enfin demandé de prier pour lui, lui « aussi un peu ancien et un peu malade, mais pas beaucoup ».

Le Pape a aussi répondu à deux questions posées par des jeunes. Il y répond avec un fil rouge : la joie. La vie est faite de choix et de tentations, comme ce dimanche, jour de soleil durant lequel ces jeunes auraient pu « choisir la plage », leur répond François, les invitant à ne pas faire les mauvais choix, même s’ils sont difficiles. « Même si sortir, au lieu de faire ses devoirs, est un choix divertissant, il ne fera pas éprouver de joie, leur explique le Souverain Pontife. Tous nous faisons des erreurs, mais quel est le témoignage ? Se relever avec la grâce de Dieu. C’est pour cela que le monde a besoin de vous, pour aller de l’avant, et cela vous donnera de la joie. Mais elle ne s’achète pas, c’est un don, un cadeau du Saint Esprit. »

Enfin, aux familles dont l’enfant a été baptisé lors de l’année écoulée, qui est « au début du christianisme », qui sera appelé « a baptisé son enfant », le Saint-Père a invité les parents à désormais « cheminer avec leur enfant sur la route de la foi nouvelle vers la paroisse, vers la Première Communion, vers la Confirmation ». Alors le Pape est lui-même rentré dans la paroisse pour y célébrer la messe.








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