2015-04-30 20:04:00

François invite les Cursillos à rencontrer les « lointains »


(RV) Le Pape a rappelé jeudi soir la « nécessité de sortir, sans jamais se fatiguer, pour rencontrer les soi-disant lointains, aux périphéries, qui ont besoin de la lumière de l’Évangile ». Ces paroles de François ont résonné dans la salle Paul VI au Vatican, devant quelque 7000 personnes, membres du mouvement des Cursillos. Ils sont à Rome pour leur Ultreya, un « nom qui reprend l’antique salut des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, explique le Souverain Pontife, qui s’encourageaient pour aller toujours plus de l’avant ».

C’est d’ailleurs ce que leur a demandé le Saint-Père, entrecoupé d’applaudissements. « Vous avez été appelés, choisis même, pour mettre à contribution le charisme que le Seigneur vous a confié et qui est à l’origine des Cursillos », mais « sans jamais faire de prosélytisme », a insisté plusieurs fois le Pape, expliquant que « la méthode d’évangélisation des Cursillos nait de l’ardent désir d’amitié avec Dieu, d’où vient l’amitié pour les frères, car seulement dans une relation authentique d’amitié il est possible de préparer et d’accompagner les personnes dans leur cheminement, qui part de la conversion, passe à travers la découverte de la beauté d’une vie vécue dans la grâce de Dieu, pour arriver dans la joie de devenir apôtre dans la vie quotidienne ».

L’amitié est d’autant plus importante dans le « contexte d’aujourd’hui d’anonymat et d’isolement typique de nos villes », rappelle le Pape.

Le Saint-Père a ainsi souligné l’importance de l’origine du mouvement, créé notamment par Eduardo Bonnin Aguilo et l’ancien évêque de Majorque Juan Hervas y Benet : « dans les années quarante, ils se sont rendus compte de la nécessité d’atteindre leurs pairs en distinguant le désir de vérité et d’amour présent dans leur cœur ». Ils n’ont donc pas « hésité à prendre l’initiative et, courageusement, à s’approcher des personnes, les impliquant avec sympathie et les accompagnant dans le chemin de la foi avec respect et amour ».

François a alors remis la miséricorde au centre de son propos. « Nous sommes poussés par le désir d’offrir la miséricorde quand nous faisons l’expérience de l’amour miséricordieux du Père pour nous-même, a poursuivi le Pape. Le Seigneur veut nous rencontrer, rester avec nous, être notre ami et frère, notre maître qui nous révèle la route à parcourir pour rejoindre le bonheur »

Mais Il ne nous demande rien en échange, car « l’amour de Dieu est gratuit, c’est un don pur. Ça ne s’achète pas, ça ne se vend pas ! » a martelé le Souverain Pontife. Ce chemin à parcourir nous est indiquée par la Parole de Dieu. François a alors invité tous les fidèles présents à toujours avoir cette parole à proximité, à lire des extraits de l’Évangile, même courts, dès qu’ils le peuvent, en « attendant chez le dentiste » par exemple. Et de rappeler que Le Seigneur pardonne toujours, car « il sait que nous sommes tous pécheurs, que nous avons tous un diplôme de pécheur, et nous reçoit tous, avec amour ».

Dans ce discours, le Pape a répondu à quatre questions de fidèles membres des Cursillos préalablement préparées et qu’il connaissait déjà : comment maintenir en harmonie la fidélité au charisme initial et la nécessité de changement ? Comment vivre aujourd’hui la double amitié avec le Christ et avec les autres ? Comment faire face aux résistances ? Et enfin, comment se fier à l’Esprit saint ? Dernière question à laquelle le Pape a répondu avec un spontané : « si tu ne te fies pas au Saint Esprit, rentre à la maison ! Et réfléchis. Cherche une autre religion ».

Avant de quitter les membres du mouvement des Cursillos, le Pape leur a donné un « devoir à faire à la maison » : « apprendre les sept œuvres de miséricorde corporelles et les sept œuvres de miséricorde spirituelles ».








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