« Qui aurait jamais cru que l’on puisse apprendre d’un sans-abris ? »

(RV) Un message vidéo du Pape a été envoyé à la Caritas de Rome. Les différents centres d’accueils de la Caritas diocésaine sont sur scène dans une pièce de théâtre. Une représentation donnée mardi soir dans un théâtre de la capitale et qui fait monter sur scène les personnes prises en charge par la Caritas. La pièce, intitulée « Si ce n’était pour toi » fait raconter à ces personnes leurs histoire d’amour, belles ou dures, mais aussi l’amour dans leur famille ou envers Dieu. Cette expérience artistique existe depuis 2006. Les bénéfice du spectacle sont intégralement reversées aux œuvres de la Caritas romaine. Dans son message lu avant le spectacle, François rappelle la dignité des personnes les plus démunies et combien elles lui sont proches

« Qui aurait jamais cru que l’on puisse apprendre d’un sans-abris ? demande le Pape dans son vidéo-message, qui pense que cette personne puisse être un saint ? C’est vous ce soir qui ferez de la scène un lieu ou transmettre les précieux enseignements sur l’amour, sur le besoin de l’autre, sur la solidarité, sur comment trouver dans les difficultés l’amour du Père. La pauvreté est le grand enseignement que Jésus nous a donné quand il est descendu des eaux du Jourdain pour être baptisé par Jean-Baptiste. Il ne l’a pas fait par besoin de pénitence, souligne François, mais pour se mettre au milieu des gens, au milieu de nous, pécheurs ».

Citant saint Grégoire de Nysse et saint Augustin, et rappelant la dignité des pauvres comme visage du Christ, le Souverain Pontife souhaite aller plus loin et lance un message plein d’affection aux acteurs d’un soir : « vous n’êtes pas un poids, mais au contraire la richesse sans laquelle nos tentatives de découvrir le visage du Seigneur sont vaines ».

Dans son message vidéo, le Saint-Père rappelle aussi un souvenir personnel, quand peu de temps après son élection au siège pontifical, il reçut les vœux des membres de la Caritas et des personnes qui y sont pris en charge. « Je vous avais dit que je vous portais dans mon cœur et que j’étais à votre disposition, des paroles que je vous reconfirme aujourd’hui », a-t-il affirmé.

« Les opérateurs de la Caritas sont comme mes mains, celles de l’évêque quand il touche le corps du Christ », explique encore le Pape, qui formule des vœux : que Rome, qui a vu vivre tant de saintes personnes imprégnées de Dieu et au service des plus démunis soit encore plus une ville accueillante pour ceux qui souffrent, qui fuient la guerre et la mort, qu’elle soit toujours plus disponible, souriante et magnanime pour tous ceux qui ont perdu l’espérance.

Le Pape invite enfin l’Église de Rome à être toujours plus maternelle envers les plus faibles. Un message, commencé par une question et qui s’achève pas une exclamation : «  Combien je voudrais que la chair du Christ puisse se toucher dans les pauvres de cette ville ! »