Au Népal, le difficile travail des secours

(RV) L’heure est au secours au Népal. Le Programme alimentaire mondial (PAM) se prépare à une opération « massive » et espère envoyer au plus vite un premier avion chargé d'aide alimentaire. Des équipes humanitaires internationales, munies d'équipements spéciaux et accompagnées de chiens renifleurs, ont débarqué à Katmandou pour retrouver les victimes.

L’Unicef évalue à un million le nombre d’enfants qui ont besoin d’aide humanitaire, un chiffre qui donne l’ampleur de la catastrophe, dans laquelle ont péri, selon un dernier bilan lundi à la mi-journée, plus de 3200 personnes.

Les précisions de Xavier Sartre

C’est un paysage de désolation qui s’offre aux yeux des Népalais. Dans la capitale, Katmandou, de nombreuses personnes sont contraintes de dormir dans la rue, n’ayant plus de toit. Ils s’abritent comme ils peuvent de la pluie qui tombe et des températures qui ont chuté. Le manque de nourriture et d’eau potable commence aussi à se faire sentir. Mais la priorité reste de retrouver des survivants comme le raconte le père Pius Perumana, le directeur de Caritas Nepal.

« Les opérations de secours sont toujours en cours. Les gens affirment qu’il y a encore des personnes coincées dans les décombres des immeubles. On ne sait même pas si elles sont encore en vie. Lundi matin, alors que je me rendais en ville, j’ai entendu qu’il y avait encore de nombreux immeubles écroulés sous lesquels des gens étaient coincés, mais il n’en sortait aucun bruit ».

Difficile de connaitre l’étendue des dégâts hors de Katmandu. Mais selon les informations qu’il a recueillies, le père Perumana est pessimiste : « il y a d’autres villages où pas une maison n’est restée debout. Il y a donc des localités complétement détruites et les gens sont sans toits. Ils ont besoin d’une aide d’urgence ».

Et pour les atteindre, l’hélicoptère reste le meilleur moyen. Le réseau routier, déjà peu développé et en mauvais état, a particulièrement souffert du séisme.