2015-04-22 17:26:00

Le Saint-Siège inquiet par le "total manque de progrès" dans les négociations israélo-palestiniennes


(RV) Le Saint-Siège se dit profondément inquiet par le "total manque de progrès" dans les négociations israélo-palestiniennes: tel est le consat dressé le 21 avril par l'observateur permanent du Saint-Siège de l’ONU à New York. Mgr Bernardito Auza s’exprimait lors d’un débat organisé par le Conseil de Sécurité sur le Moyen Orient incluant la question palestinienne.

Israël a des préoccupation authentiques et légitimes pour sa sécurité, cela ne doit pas conduire à s’isoler de ses voisins, a souligné Mgr Auza, mais doit être réglé dans une paix négociée avec les Palestiniens, à travers la solution des « deux Etats » que soutient le Saint-Siège et la communauté internationale en générale. Le Saint-Siège joint sa voix une fois de plus pour presser les hommes de paix à appeler à des négociations sérieuses et concrètes qui puisse ranimer le processus de paix a souligné le diplomate.

Au cours de son intervention, l'observateur permanent du Saint-Siège auprès des nations Unies a également invité les responsables politiques libanais à sortir de l’impasse dans laquelle est plongée le pays, un blocage qui empêche l’élection d’un président depuis le mois de mai 2014, en mettant de côté leur querelles politiques. 

Ne pas entretenir un silence complice

Revenant sur la guerre en Syrie, Mgr Auza a souligné que « des niveaux inquiétants de sauvagerie avaient été atteints ». Face au chaos dans lequel est plongé le pays, le Saint-Siège, a-t-il expliqué appelle la communauté internationale à prévenir « l’énorme désastre humanitaire » que provoque le siège d’Alep. « Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour prévenir une autre violation flagrante du droit international et des droits humains fondamentaux » a-t-il plaidé. 

Le diplomate du Saint-Siège a aussi clairement renouvelé la condamnation des attaques et des abus commis sur des bases ethniques ou religieuses contre des minorités. « Le Saint-Siège souhaite rappeler une fois encore que la disparition de ces groupes ne seraient pas seulement une tragédie religieuse, mais une perte d’un riche patrimoine qui a tant contribué aux sociétés auxquelles ils appartiennent » a-t-il rappelé. 

«Toute action pour épargner une seule personne de la persécution et de toute forme d’atrocité n’est pas seulement opportune mais urgente » a également souligné Mgr Auza. Le représentant du Saint-Siège a achevé son intervention en reprenant les paroles du Pape lors du Regina Caeli au lendemain de Pâques : «J’espère que la communauté internationale n’assistera pas muette et immobile à un crime aussi inacceptable » avant de conclure, solennel : « Regarder avec un silence complice nos frères humains être persécutés, exilés, tués, brulés et décapités parce qu’ils sont d’une autre religion ou appartiennent à une minorité ne peut pas être une option ». 








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