2015-04-11 16:21:00

Témoignage alarmant du dernier salésien au Yémen


(RV) Dans la ville d’Aden, la population manque de tout selon le témoignage d’un missionnaire salésien rapporté par l’agence ANS, le dernier à être resté au Yémen malgré la guerre et l’insécurité. Il n’y a plus de nourriture, de médicaments, d’eau potable, plus d’électricité, ni de carburant. La situation a empiré, les combats sont plus intenses, y compris à proximité de la maison des Missionnaires de la Charité, la congrégation fondée par Mère Teresa de Calcutta. Les sœurs continuent cependant à s’occuper des malades et n’ont pas l’intention de les abandonner. Toujours selon le dernier salésien du Yémen, la population tente de fuir, y compris vers la Somalie, par bateau.

Des centaines de milliers de déplacés vivent dans une grande misère. Les religieuses de Sanaa affirment que la situation est grave dans cette ville. Les rues sont désertes. Alors que la situation se détériore d’heure en heure, l'ONU a réclamé une pause humanitaire dans les combats pour venir au secours des civils affectés par le conflit. Plusieurs avions d'aide ont atterri vendredi et samedi. 

Profil bas pour les chrétiens au Yémen

Le dernier salésien du Yémen est parvenu à se déplacer ces jours derniers pour célébrer la messe pour des religieuses qui en étaient privées depuis longtemps. Les chrétiens, principalement des expatriés, ont pour la plupart quitté le pays. Au Yémen, la messe est rarement dite et les cloches des églises restent silencieuses. Depuis plus de vingt ans, la pratique des religions autres que l’islam n’a cessé de reculer. Les chrétiens, réfugiés, ouvriers étrangers ou résidents temporaires, ont adopté un profil bas par crainte des groupes djihadistes. Jusqu’en 1967, Aden était une cité-Etat administrée par les Britanniques et comptait des dizaines d’églises, de temples et de synagogues.








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