2015-03-16 12:55:00

Ouverture et accueil, la solution pour la paix en Bosnie-Herzégovine selon François


(RV) Le Pape François a hâte de se rendre à Sarajevo en juin prochain. Il le dit dans le texte remis ce lundi matin aux évêques de Bosnie-Herzégovine, venus à Rome pour leur visite ad limina. Ce pays a traversé bien des vicissitudes douloureuses : dans la société multiculturelle et multiethnique qui le caractérise, le Saint-Père encourage les communautés chrétiennes à se montrer ouvertes et accueillantes, sans pour autant occulter leur identité chrétienne ; à ne pas se replier sur leurs traditions et à sortir de leur enclos pour faire rayonner la lumière de l’Evangile, au-delà du périmètre liturgique.

Selon lui, la pacification de la Bosnie-Herzégovine passe par le dialogue entre citoyens appartenant à différentes traditions religieuses et par le maintien de communautés mixtes. Le Pape François recommande par ailleurs une pastorale sociale solide pour que chacun prenne ses responsabilités dans la reconstruction du pays. Dans leurs rapports remis au souverain pontife et aux différents dicastères de la Curie romaine, les évêques de Bosnie-Herzégovine évoquent avec amertume les séquelles des conflits qui ont ravagé les Balkans : chômage, absence de perspectives, instabilité des familles, éclatement des communautés, mais surtout l’émigration, d’autant que la situation sociale n’encourage pas le retour des réfugiés. Les blessures de la guerre sont encore vivaces et leurs conséquences pèsent lourd sur le tissu social.

Maintenir une unité, même imparfaite

Le Pape et l’Eglise soutiennent des projets de développement en faveur de toute la population, sans distinction. Ils exhortent les évêques à aider en particulier ceux qui souhaitent rester dans leur pays natal et à assouvir la faim spirituelle de ceux qui croient dans les valeurs indélébiles de l’Evangile. Les habitants de cette région du monde doivent se libérer des vieilles incrustations matérialistes qui survivent dans les mentalités et les comportements.

Dans son discours, le Pape François n’a pas, non plus, passé sous silence les questions qui fâchent au sein même de l’Eglise catholique : l’éternel problème des rapports complexes entre le clergé diocésain et les congrégations religieuses, en particulier les franciscains, et les différences qui opposent les évêques de Bosnie à ceux d’Herzégovine. En cette année de la vie consacrée, a-t-il estimé, il est essentiel de rappeler que tous les charismes et ministères doivent servir la gloire de Dieu et le salut des hommes, et qu’ils ne doivent pas être pollués par des objectifs partiels. Quant à eux, malgré les vicissitudes de l’Histoire, les évêques de Bosnie et d’Herzégovine devront veiller à maintenir leur communion, même si elle est imparfaite. Le Saint-Père leur demande d’agir en tant que membres du Collège apostolique. Les autres considérations doivent passer au second plan.








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