2015-03-09 19:30:00

Le président soudanais Omar el-Béchir en marche vers la réelection


(RV) Entretien - L'élection présidentielle au Soudan se déroulera du 13 au 15 avril prochain. Une élection dont le scrutin final semble prévisible pour beaucoup, sur fond de répression des médias et de boycott de l'opposition par le gouvernement actuel.

Omar el-Béchir, chef du Parti du Congrès national, au pouvoir depuis son coup d’état en 1989, et candidat à sa réélection, est accusé de brider tout débat national. L’homme est réclamé par la Cour pénale internationale pour crime de guerre et crime contre l'humanité au Darfour, région de l'ouest du pays, où des groupes rebelles combattent les forces gouvernementales depuis plus d’une décennie. Selon des chiffres de l’ONU, ces combats auraient causé la mort de plus de 300.000 personnes et auraient fait près de 2,5 millions de déplacés. La dernière offensive du gouvernement contre les rebelles dans cette région ainsi que dans les états du Nil Bleu et du Kordofan-Sud remonte au mois de novembre.

Le Parti du Congrès national (PCN), a tenu son premier meeting dans la matinée du mardi 24 février 2015, dans la capitale du pays, Khartoum. Les autres partis candidats - 14, selon la Commission électorale nationale (NEC) - ne devraient pas organiser de meetings ni fournir de réel adversaire au président, mais ont appelé au boycott du scrutin le 13 et 15 avril prochain.

Marc Lavergne, directeur de recherche au CNRS, revient sur ce début de campagne présidentielle et explique pourquoi cette élection est purement « symbolique ». Des propos recueillis par Anne-Sophie Saint-Martin.








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