2015-02-16 20:35:00

Afrique centrale : « Boko Haram n’aura pas droit de cité »


« Boko Haram n’aura pas droit de cité », telle est l’affirmation du président tchadien Idriss Deby Itno, lors de la réunion des Chefs d'Etat d'Afrique centrale qui se sont réunis lundi à Yaoundé au Cameroun, pour élaborer une stratégie commune destinée à "éradiquer" le groupe islamiste Boko Haram, qui sévit dans le nord-est du Nigeria où l'armée dit avoir repris une ville stratégique.

"Il nous faut éradiquer Boko Haram", a pour sa part, réaffirmé le président camerounais Paul Biya devant cinq autres chefs d'Etat de la région à l'ouverture des travaux, organisés sous l'égide de la Communauté Economique des Etats d'Afrique Centrale (CEEAC).

Autour du président Biya étaient présents Idriss Deby Itno (Tchad), Ali Bongo Ondimba (Gabon), Denis Sassou Nguesso (Congo), Teodoro Obiang Nguema (Guinée Equatoriale) et Catherine Samba Panza (Centrafrique), ainsi que des délégations venues de République démocratique du Congo, de Sao Tome et Principe, du Burundi et de l'Angola.

Les islamistes de Boko Haram sont les "partisans d'une société obscurantiste et tyrannique", a estimé le chef de l'Etat camerounais. Soulignant "une totale impossibilité de compromis" avec "ces ennemis", il a rappelé que la lutte engagée contre le "terrorisme" n'était pas "une croisade contre l'islam". Le président tchadien Idriss Deby, également président en exercice de la CEEAC, a pour sa part affirmé que "Boko Haram n'aura pas droit de cité en Afrique centrale". Son armée intervient depuis début février contre Boko Haram au Cameroun, au Niger et au Nigeria.

Le 7 février, les pays de la région, déjà réunis à Yaoundé, s'étaient engagés à mobiliser 8.700 hommes dans une force multinationale contre le groupe islamiste.

A la clôture des travaux, les pays de la CEEAC se sont notamment engagés à "apporter dans l'immédiat un soutien actif au Cameroun, au Tchad et à tout autre Etat membre de la Communauté qui serait affecté par les actions du groupe terroriste Boko Haram, notamment l'assistance militaire, financière, logistique et humanitaire", selon le communiqué final. Ils ont également encouragé le Nigeria, "à accroître les synergies avec les autres pays du bassin du Lac Tchad", tout en soulignant la "coopération exemplaire" du Tchad et du Cameroun dans ce domaine.

Le Nigeria, bien que principalement touché par l'insurrection de Boko Haram, n'était pas présent, car il ne fait pas partie de la CEEAC. L'armée nigériane quant à elle, affirmé lundi, avoir récupéré la ville-garnison de Monguno, dans l'Etat de Borno, une ville stratégique qui était tombée le 25 janvier aux mains du groupe islamiste Boko Haram. "Lors d'une opération militaire menée avec des frappes aériennes très bien coordonnées, nos troupes ont accompli ce (lundi) matin la mission de déloger les terroristes de Monguno et de ses environs", a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, Chris Olukolade. (Avec Afp)








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