La Revue de la presse catholique d’Afrique Mercredi 04 février 2015
La Vie consacrée est abondamment évoquée cette semaine dans les colonnes des journaux
et sites catholiques en Afrique. On lit ainsi sur CENCO que du lundi 26 janvier au
lundi 2 février, les supérieur(e)s majeur(e)s de République démocratique du Congo
ont tenu leur assemblée générale au Centre Nganda de Kintambo, dans l’archidiocèse
de Kinshasa. A la messe de clôture, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya a exhorté
les consacrées à la régularité dans leur vie, « et surtout à l’humilité et au sacrifice.
Le cardinal a rappelé la nécessité d’une bonne formation pour les jeunes religieuses
en formation, pour que cesse ce mauvais comportement qu’il a appelle « spectacle »,
de voir à travers la ville des anciennes religieuses qui continuent à porter l’habit
religieux en semant la confusion dans les esprits de la population Congolaise en général
».
Mais pourquoi une année de la Vie consacrée ? Sœur Thècle Saurelle Bahamboula, aborde la question dans les colonnes de La SEMAINE AFRICAINE, journal de l’Eglise paraissant à Brazzaville, au Congo. « C’est dans la dynamique de l’année de la vie consacrée, décrétée par le Saint-Père (…) que je me permets de faire cette modeste relecture et de laisser parler mon cœur en tant que consacrée (…). La vie consacrée est, en effet, un don de Dieu le Père à son Eglise, par l’Esprit (…) ».
Tout comme le rappelait le Cardinal Monsengwo lundi à Kinshasa, la Sœur Bahamboula
de la Congrégation diocésaine des Sœurs de Notre-Dame du Rosaire de Brazzaville réaffirme
que « Dieu appelle qui il veut et comme il le veut, c’est à la personne de prendre
sa décision. Pour ce faire, il faut, en plus de la grâce de Dieu, du courage, de la
volonté, mais surtout (…) refuser certaines habitudes ou attitudes mondaines au nom
de l’Evangile. Par leur vie de prière, la vie communautaire, le service, les consacré(e)s
interpellent d’une certaine manière l’égoïsme de notre monde (…). La vie consacrée
est encore mal connue des jeunes et mêmes des adultes dans la société. C’est peut-être
l’occasion d’ouvrir aussi les portes, de permettre aux personnes de connaître cette
vie et, pourquoi pas, leur laisser l’accès à la vie de prière. (…) Cette année spéciale
(…) peut aussi nous permettre de nous interroger sur la place et le rôle de la vie
consacrée dans les Eglises particulières, surtout africaines. N’est-ce pas un autre
défi à relever? »
Après l’Afrique Centrale, l’Afrique de l’Ouest où on apprend avec plaisir qu’au Niger,
pays éprouvé par des violences islamistes récentes, la vie reprend son cours normal
dans les trois diocèses dévastés. DIOCESE DE MARADI indique que « les 1000 élèves
des écoles missions catholique de Zinder ont repris les cours ce lundi 2 février 2015.
Les cours avaient été interrompus après l’incendie de la mission catholique de Zinder
le 16 janvier 2015 (…) A l’école primaire st Joseph, les cours ont repris normalement.
Les enfants ont retrouvé leurs classes en bon état. En revanche ceux de l’école Assomption
ont eu moins de chance. Toutes leurs classes sont parties en fumée le 16 janvier 2015.
Ils sont accueillis provisoirement dans l’enceinte de l’école normale de Zinder pour
les 5 mois à venir ». Triste. Rappelons qu’à la suite des violences subies, les Evêques
du Niger ont publié une lettre pastorale dans laquelle ils appellent la petite communauté
catholique au courage de la foi, à la fraternité agissante envers la majorité musulmane,
alors que de son côté le gouvernement nigérien s’est prononcé pour la reconstruction
des 45 églises et édifices de culte saccagés par deux jours d’incompréhensible furie.
Au Sénégal où on est littéralement dans la fièvre de l’installation, le
21 février, du nouvel Archevêque de Dakar Mgr Benjamin Ndiaye, on lit sur SENEGLISE,
le portail de l’archidiocèse, que le Cardinal Théodore Adrien Sarr a rendu visite
aux Séminaristes de Sébitokane. « Fixez votre regard sur Jésus pour ne pas tomber
dans le théâtre, l’hypocrisie ou l’acharnement dans la réponse à une vocation », leur
a-t-il recommandé. « L’Administrateur Apostolique de Dakar leur a également demandé
de profiter du cadre de la formation du Séminaire pour prendre toute la mesure des
exigences sacerdotales, dans un monde en profonde et constante mutation, pour être
demain ces prêtres « miséricordieux et fidèles », à l’image du Grand-prêtre miséricordieux
et fidèle, qu’est le Christ Jésus »…
Terminons par ce décompte que l’on lit dans La CROIX DE MADAGASCAR sous la forme
d’un entrefilet qui montre combien le cyclone « Chedza » qui a récemment frappé la
Grande Ile a été particulièrement dévastateur : « 18 régions touchées : 4 360 maisons
détruites ; 222 maisons décoiffées ; 3 436 maisons inondées ; 357 écoles endommagées
; 2 écoles inondées ; 9 centres de santé endommagé ; 83 bâtiments administratifs endommagés
; 42 routes coupées ; 6 ponts et radiers endommagés » Le bilan humain varie : de 74
à 75 morts suivant les sources, indique le grand quotidien de l’Eglise.
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