2015-02-02 12:50:00

Le Conseil pontifical pour la Culture donne la parole aux femmes


(RV) « Les cultures féminines : égalité et différence » :c’est le thème d’une rencontre qui se déroulera cette semaine à Rome, du 4 au 7 février. Il s’agit de l’Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la Culture. Cette assemblée a été présentée dans la salle de presse du Saint-Siège ce lundi matin. Le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la Culture, était entouré de quatre femmes, notamment des responsables de la RAI, le réseau audiovisuel public italien. Le compte-rendu de Cyprien Viet :

 

 

Après l’assemblée plénière de l’an dernier consacrée à la culture des jeunes, le Conseil pontifical pour la culture aborde donc un nouveau thème très ancré dans l’actualité : celui des cultures féminines, au pluriel. Il ne s’agit pas d’exalter la femme dans sa seule dimension maternelle, mais de montrer que la fécondité des femmes, leur capacité d’engendrement, peut s’exprimer dans tous les domaines.

Lors de la conférence de présentation, la présidente de la RAI, Anna-Maria Tarantola, a insisté sur la valeur ajoutée apportée par les femmes dans le monde de l’entreprise : « la capacité à travailler en équipe, l’empathie, une meilleure perception des risques ». Des qualités, selon elle, « démontrées par de belles études économiques » et qui donnent aux femmes une aptitude à gérer les crises.

La série de débats, menés exclusivement par des femmes, suivra une logique interdisciplinaire : la représentation du corps féminin sera ainsi abordée avec une religieuse et une historienne de l’art, mais aussi avec Fiona May, une ancienne vice-championne olympique de saut en longueur devenue danseuse et actrice. La place des femmes dans l’Eglise donnera lieu à un échange entre sœur Mary Melone, recteur de l’Antonianum, et l’exégète française Anne-Marie Pelletier, récente lauréate du prix Ratzinger.

Le cardinal Ravasi a répété que c’est vers une harmonie entre hommes et femmes que le monde doit tendre, et non vers une parité stricte et imposée. Comme « dans un orchestre, l’enjeu n’est pas de savoir si l’on entend mieux le violon ou les timbales, mais de veiller à la symphonie de l’ensemble ». Sans apporter de réponse définitive, cette rencontre entend donc offrir quelques pistes de réflexion. Le cardinal Ravasi n’a pas exclu que ce thème des identités féminines puisse ultérieurement faire l’objet de rencontres à caractère, cette fois, interreligieux.








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