2015-01-31 13:08:00

La Revue de la presse catholique d'Afrique DIMANCHE 01 FEVRIER 2015


  La Revue de la presse catholique africaine Dimanche 01 Février 2015

C’est de nouveau au Niger que cette revue de presse nous conduira. Il est vrai que la gravité des événements qui s’y sont déroulés il y a deux semaines a de quoi susciter pour longtemps les interrogations dans un pays où la petite communauté chrétienne vivait jusqu’ici en fraternelle coexistence avec la majorité musulmane.

Est-ce le temps de l’assainissement ? Une photo sur DIOCESE DE MARADI résume très parfaitement la situation : on y voit une femme brandissant une pancarte où on peut lire : « Je suis chrétienne ; Je suis Nigérienne ; Je ne suis pas Charlie : pourquoi brûler mon église ? ».

Question sans réponse jusqu’ici. Il faut croire que cette interrogation a su atteindre jusqu’aux fibres de la nation nigérienne puisque, toujours sur DIOCESE DE MARADI, on lit que « le gouvernement du Niger va participer à la reconstruction de tous les lieux de cultes détruits lors des manifestations des 16 et 17 janvier 2015 à Niamey, Zinder et dans les autres localités touchées ».

Le portail rappelle, je cite qu’« au moins 45 églises, cinq hôtels, 36 débits de boissons, un orphelinat et une école chrétienne ont été pillés et incendiés à Zinder et à Niamey durant les manifestations des 16 et 17 janvier 2015. Dans la seule ville de Niamey, la remise en état des églises catholiques s’élèvent à au moins 1 milliard 400 000 de Francs CFA soit plus de 2 millions d'euros ».

Les confrères rappellent qu’ « officiellement les manifestants protestaient contre une caricature du Prophète Mahomet en Une de l'hebdomadaire français Charlie Hebdo. Dix personnes ont perdu la vie et plus de deux cents autres ont été blessées. » 

Le thème des violences inexpliquées occupe résolument les colonnes des journaux catholiques en afrique, à l’instar de La CROIX DE MADAGASCAR     qui fait le constat amer que dans la Grande Ile, de pacifiques les malgaches sont passés à un peuple de violence. « Les faits-divers racontant des actes de barbarie deviennent monnaie-courante », note l’éditorialiste du quotidien catholique. Pour lui, cela constitue un « danger pour la société ».

« Il faut marteler chaque jour que la vie ne nous appartient pas. Dieu nous prête vie. Nous devons en prendre soin autant la nôtre que celle du voisin. Il faut refuser cette culture de la passivité devant la violence », réaffirme le journal dans une prise de position de pur bon sens qui vaudrait pour bien d’autres nations, et pas seulement pour Madagascar.

A la semaine prochaine !








All the contents on this site are copyrighted ©.