Décès du roi Abdallah d'Arabie saoudite, Salmane nouveau souverain

(RV) C’est une des principales figures du Proche-Orient qui est décédée dans la nuit de jeudi à vendredi : le roi Abdallah d’Arabie saoudite est mort des suites d’une pneumonie à environ 90 ans, sa date de naissance précise n’étant pas connue. Il était hospitalisé à Ryad depuis le 31 décembre dernier.

C’est son demi-frère Salmane, 79 ans, qui lui succède. Il était prince héritier depuis juin 2012. Auparavant gouverneur de Ryad pendant près de cinquante ans, il était depuis 2011 ministre de la Défense. Mais il est lui-même malade.

Avec son avènement, on connait également le nom du prince héritier, son demi-frère, le prince Moqren, 69 ans, dernier fils du fondateur du royaume. Aussitôt sur le trône, Salmane a nommé Mohammed ben Nayef, ministre de l’Intérieur, futur prince héritier. Neveu du roi Salmane et du prince Moqren, il est le fils du prince Nayef, décédé en 2012 après avoir dirigé l’Intérieur pendant trente-sept ans. Sa nomination marque l’entrée en scène des princes de la deuxième génération, soit les petits-fils du roi Abdel Aziz, fondateur de la dynastie.

A l’heure des hommages et du deuil, que retenir du roi Abdallah qui a gouverné de fait l’Arabie saoudite depuis 1995, avant de devenir effectivement roi en 2005 ? C’est la question que Xavier Sartre a posé à Olivier Da Lage, journaliste à RFI et auteur de “Géopolitique de l’Arabie saoudite” aux éditions Complexe, 2006

 

Les hommages se sont multipliés depuis l’annonce officielle du décès du roi Abdallah. « Nos pays ont travaillé ensemble à relever de nombreux défis et j'ai toujours (...) apprécié notre amitié véritable et chaleureuse », a déclaré le président américain Barack Obama. « Le roi défunt était connu comme un homme politique sage et un dirigeant qui jouissait de l'amour et du respect de ses sujets et avait une autorité tout à fait méritée sur la scène internationale », a indiqué pour sa part le président russe Vladimir Poutine.

L'Iran chiite, dont les relations avec le rival régional saoudien ont été très tendues ces dernières années, a présenté ses condoléances et annoncé que son chef de la diplomatie, Mohammad Javad Zarif, se rendrait à Ryad samedi. Le Premier ministre canadien Stephen Harper a salué « un ardent défenseur de la paix au Moyen-Orient ». Le président français François Hollande a évoqué  la vision d'Abdallah « d'une paix juste et durable au Moyen-Orient qui reste plus que jamais d'actualité ». Le Premier ministre britannique David Cameron a lui affirmé que le souvenir du roi Abdallah serait marqué par « son engagement en faveur de la paix et du renforcement de la compréhension entre les religions ». Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lui décidé de reporter sa visite prévue en Somalie pour assister aux obsèques.