2015-01-21 20:06:00

Le Vatican préoccupé par la situation au Niger


(RV) « On ne peut pas faire la guerre au nom de Dieu », a rappelé le Pape François lors de l’audience générale ce mercredi en invitant les fidèles « à prier ensemble pour les victimes des manifestations de ces derniers jours au Niger ». A la fin de sa catéchèse dans la salle Paul VI, le Pape a eu une pensée particulière pour les chrétiens nigériens. 

« Des brutalités ont été commises contre des chrétiens, des enfants, des églises » a dit François, invoquant « le don de réconciliation et de paix afin que le sentiment religieux ne devienne jamais occasion de violence, de vexation et de destruction » et souhaitant le rétablissement le plus rapidement possible « d’un climat de respect réciproque et de cohabitation pacifique pour le bien de tous ».

La Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples a elle aussi tenu à exprimer « sa proximité spirituelle » et sa solidarité aux fidèles catholiques du Niger. Son secrétaire Mgr Savio Hon Tai-Fai, affirme avoir suivi « avec une attention particulière et une grande préoccupation » la situation vécue par les chrétiens la semaine dernière qui a causé « d’immenses pertes » et « une grande désolation au sein de toute la population ». Sa sollicitude et ses prières vont en premier lieu aux familles victimes de cette « situation de violence ».

10 morts et 45 églises incendiées

La Congrégation « en appelle au sens de responsabilité des autorités politiques, civiles et militaires pour qu’elles recherchent à travers les voies du dialogue à rétablir la paix et à mettre définitivement fin à ces violences contre les chrétiens » Faisant écho aux propos du Pape François, elle rappelle qu’ « on ne peut en aucun cas causer la mort et les souffrances au nom de Dieu, ni justifier la violation des libertés fondamentales de la personne humaine ».

En fin de semaine dernière à Zinder, au sud du Niger puis à Niamey plusieurs manifestants étaient descendus dans la rue pour condamner la publication d’une nouvelle caricature du prophète Mahomet, par l’hebdomadaire français Charlie Hebdo. Les violences ont fait 10 morts et près de 200 blessés. Les émeutiers ont saccagé et incendié 45 églises dans la capitale, un orphelinat et une école chrétienne, selon la police nationale. A Zinder, le Centre culturel franco-nigérien et plusieurs églises ont aussi été incendiés et les chrétiens ont dû être placés sous protection militaire. Le gouvernement avait annoncé lundi un deuil national de trois jours. Après ce week-end de violences, l'archevêque de Niamey, Mgr Michel Cartatéguy, se disait « sous le choc »








All the contents on this site are copyrighted ©.