2015-01-16 16:07:00

"Non à la violence, non à l'outrage contre les religions"


(RV) Non à la violence, mais aussi non à l’outrage contre l’islam : c’est la position affichée par les chrétiens du Pakistan après les attentats de Paris, alors que des manifestations violentes se sont déroulées devant le consulat français de Karachi. Selon le directeur d’un magazine chrétien de Lahore, la liberté de la presse est sacrée, mais elle ne peut pas être utilisée pour offenser ou tourner en dérision une religion, surtout quand il s’agit de la religion musulmane, très sensible au blasphème. Le Père Bernard Inayat, théologien catholique, indique que les chrétiens pakistanais ont approuvé les propos tenus par le Pape François jeudi, dans l’avion qui le conduisait de Colombo à Manille. Les chrétiens pakistanais ne sont pas contents quand on insulte la religion musulmane en Europe car ils seront les premiers à en subir les conséquences, a-t-il encore expliqué. Ils remercient donc le Saint-Père pour sa réponse à un journaliste français. Tout en condamnant toute forme de violence et en se disant solidaires des victimes du terrorisme, en France et ailleurs, ils estiment qu’il y a des limites à ne pas franchir.

Au Liban, la Ligue maronite se dit favorable à l’adoption d’une résolution de l’ONU contre toute offense aux religions révélées susceptibles de fomenter la haine entre les croyants. Réuni mercredi, le Conseil de direction de la Ligue a condamné les attentats de Paris, et le fanatisme aveugle qui a guidé les auteurs, mais dans le même temps, il estime que la liberté de pensée et de foi ne doit pas aller jusqu’à démolir les valeurs fondamentales de l’humanité.

En Egypte, le patriarche copte Tawadros a pour sa part déclaré que les caricatures de Mahomet, publiées par l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo, étaient offensantes. Le patriarche orthodoxe désapprouve toute forme d’insulte et condamne résolument les offenses contre les religions. Cela ne contribue pas à la paix dans le monde, a-t-il relevé. Toujours en Egypte, l’évêque copte catholique de Guizèh, a rappelé que la liberté authentique n’était jamais irresponsable et qu’elle ne devait pas offenser gratuitement.

Dans les rangs des chrétiens, d’autres pensent au contraire, comme le philosophe américain Ronald Dworkin, que seule une société qui autorise l’insulte dans le débat public est capable d’adopter des lois contre la discrimination des minorités. (avec Fides).








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