2015-01-16 17:20:00

Méditation du IIe dimanche du Temps Ordinaire


Le Père Joseph Ballong nous introduit à la méditation, avec les lectures du IIe dimanche du Temps Ordinaire :

La vie ordinaire !

Les fêtes de Noel, de l’Epiphanie et du Baptême du Seigneur sont passées. Elles nous ont permis de contempler  le Messie envoyé par le Père pour le salut de l’humanité tout entière. Passé le temps des vacances de Noël et des cadeaux, les enfants ont repris le chemin de l’école. Passé le temps  des vœux, nous avons repris le rythme de notre vie ordinaire. La prière de l’Eglise revient, elle aussi, à celui qu’on appelle le temps ordinaire, les dimanches du temps ordinaire.

Dans la modestie du temps ordinaire, il nous faut savoir discerner ce que Jésus dans l’évangile nomme : «  les signes des temps », car il y a , dans  le quotidien de nos vies, des signes, souvent bien ordinaires, qui peuvent nous aider à découvrir ce que le Seigneur attend de nous. Les rencontres les plus habituelles que nous pouvons faire au travail, à l’école, dans le quartier, dans le village ou les associations locales peuvent nous mettre en relations avec des gens qui, comme nous, sont un peu en recherche de Dieu et de sens de la vie.

 Nous avons dans les lectures de ce dimanche deux appels : des appels que Dieu  nous adresse discrètement dans le cours ordinaire de la monotonie des jours. Le petit Samuel, devenu, enfant de chœur dans le temple du Seigneur, est habitué à obéir aux ordres qu’il reçoit du prêtre qui a la garde du temple. Mais, ce soir-là, c’est Dieu lui-même qui vient appeler l’enfant pour lui confier un message. L’enfant ne devine pas d’abord  d’où lui vient cet appel, c’est le prêtre qui, dans cette voix mystérieuse, pressent un appel de Dieu et suggère à l’enfant de qu’il doit faire. Mais cela ne se fait pas du premier coup. Il a fallu trois appels réitérés pour que le prêtre commence à en  deviner la signification. C’est bien  ce qui se passe  aussi  dans nos vies. Il y a des problèmes, parfois de tous petits, mais qui finissent par devenir irritants, car ils nous empoisonnent la vie. Ce sont des questions bien ordinaires qui concernent notre manière de nous organiser, la façon de suivre le travail des enfants à l’école ou les achats qu’il faudrait faire. Ces problèmes se reposent perpétuellement  et nous opposent aux autres. Nous finissons par  les trouver insolubles : quoi que je fasse, ça n’est  jamais bien et il y a toujours quelqu’un à  rouspéter. Mais ces problèmes qui reviennent tout le temps, ne sont-ils pas comme la voix qui appelle le jeune Samuel et  qui continue de retentir tant que l’enfant n’a pas donné la bonne réponse : «  parle, Seigneur, ton serviteur écoute ». N’avons-nous pas quelque chose à changer pour savoir discerner l’appel de Dieu dans cette insatisfaction des autres ?

Jean Baptiste indique à ses disciples que Jésus qui vient est l’agneau de Dieu , celui qui enlève le péché du monde. Les disciples suivent Jésus pour savoir où il habite. Dans cette banale rencontre, André est assez clairvoyant pour discerner en Jésus le messie attendu et assez courageux pour faire part de sa découverte à son frère Simon. En provoquant la rencontre de Jésus et de Pierre, André est à l’origine de toute une histoire, celle de l’Eglise. Appelés aujourd’hui, comme le jeune Samuel, à rencontrer Jésus, saurons-nous voir ans les paroles proclamées en ce dimanche et dans les personnes rencontrées, autant de signes que le Seigneur met sur notre chemin pour nous montrer comment  faire advenir son règne ? Trouverons-nous dans l’écoute de la  Parole de Jésus la clairvoyance  qui nous permettra de l’entendre dans les gestes et les paroles de nos proches ?

L’Esprit de Dieu parle aux hommes et cet Esprit n’est pas loin de nous. Il est en nous, comme le dit l’Apôtre Paul en ce dimanche, car nous sommes les membres du Christ et le temple de l’Esprit. Dans ce temple, la parole continue de retentir. A nous de la  reconnaître et de dire encore : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ».








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