2015-01-05 15:04:00

Les coptes orthodoxes d'Égypte s'apprêtent à célébrer Noël


(RV) Entretien - De nombreux orthodoxes et les gréco-catholiques qui suivent encore le calendrier Julien célèbrent la Nativité du Christ le 7 janvier. Il y a en effet treize jours d’écart entre le calendrier julien introduit par Jules César et le calendrier occidental grégorien, institué par le pape Grégoire XIII, au 16° siècle. Le 25 décembre du calendrier julien correspond donc au 7 janvier du calendrier grégorien utilisé par la plupart des catholiques, les protestants et par un certain nombre d’Églises orthodoxes. Pour de nombreux orthodoxes, par exemple en Russie ou en Égypte, les festivités commenceront le 6 janvier par les Vêpres de Noël, suivie d’une première Liturgie eucharistique au cours de laquelle on proclame l’Évangile de la Nativité.

Deux semaines après les coptes catholiques, les coptes orthodoxes d’Egypte s’apprêtent donc à fêter Noël, le 7 janvier. Cette fête s’inscrit cette année dans un contexte de stabilité politique retrouvée, notamment avec l’élection du président al-Sissi, avant l’été dernier. Mais une stabilité retrouvée aussi après les violences tournées vers les Frères musulmans dont est issu l’ancien président islamiste, Mohamed Morsi, le premier élu démocratiquement.

Interrogé par Antonino Galofaro, Mgr Yohanna Golta, évêque auxiliaire copte-catholique d’Alexandrie, voit une nette amélioration cette année, notamment dans le comportement des autorités.

Cette année, le ministère de l’Intérieur a fait un effort extraordinaire pour soutenir les Églises, les chrétiens, les coptes. On voyait dans les rues des policiers qui surveillent, qui gardent, qui ont fourni un effort extraordinaire. Les fêtes sont passées mais avec une peur profonde dans les cœurs des Égyptiens, une peur de l’extrémisme. L’atmosphère qui régnait était celle de la peur et de l’inquiétude. Malgré tout cela, on ne peut pas dire que l’Égypte n’avance pas. Non, malgré toutes les difficultés, elle avance sur le plan économique, sur le plan politique et sur le plan intérieur. La relation entre les musulmans et les chrétiens est une relation vraiment éternelle -si on peut dire cela-et une relation amicale, fraternelle. Les musulmans nous aident toujours. Il ne faut pas nier cela. Donc, peur, inquiétude mais en même temps, il y a l’espoir d’un avenir meilleur.

Donc, malgré ces peurs, il y a aussi ce sentiment d’espoir mais aussi de sécurité, est-ce que c’est dû aux nouvelles autorités du pays, à l’élection d’Al-Sissi. A quoi, c’est dû ?

On passe vraiment par un moment très dangereux, un moment difficile sur le plan politique. Nous connaissons bien cela. On fait ce qu’on peut. On espère que ce sera un Parlement d’égyptiens.

Si je vous comprends bien, malgré tout la situation, on peut dire que la situation pour les coptes et pour les chrétiens a évolué positivement en une année ?

Les musulmans et les chrétiens sont très unis ces jours-ci. Il y a de nombreuses difficultés pour les coptes Au Sinaï, on essaye de pousser les coptes à se manifester pour affaiblir le gouvernement ou la situation du gouvernement. Mais nous sommes très conscients de ça. Notre grande force, c’est l’unité entre musulmans et chrétiens. Il y a un sentiment national très fort pour une unité contre tout ce qui attaque l’Égypte. 








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