L'astronomie, un pont étonnant entre l'islam et le christianisme

(RV) Dans le cadre de l’année internationale de la lumière promue par l’Onu, l’Observatoire astronomique du Vatican et l’ambassade de la République islamique d’Iran auprès du Saint-Siège organisent une rencontre inédite à la croisée des sciences et du dialogue interreligieux, sur le thème « Le rôle de l’astronomie dans le christianisme et dans l’islam ». Ce colloque se tiendra sur trois jours, du 13 au 15 janvier prochains à Castel Gandolfo, en présence de chercheurs venus de Rome, de Berlin et des universités iraniennes de Qom et de Téhéran.

Le professeur Farid Ghassemlou, du département d’Histoire des sciences à la Fondation pour l’Encyclopédie islamique à Téhéran, considère que ce colloque permettra « d’échanger nos connaissances et de fournir une réflexion sur le rôle de l’astronomie dans notre communauté mondiale, en cherchant à comprendre comment la civilisation islamique a utilisé les connaissances de l’astronomie grecque pour développer les connaissances dans les pays musulmans, et comment la civilisation européenne a utilisé le savoir des astronomes musulmans en traduisant certains livres au Moyen-Âge. »

Le père Jose Gabriel Funes, directeur de l’Observatoire du Vatican, rappelle que cette année internationale de la lumière se déroule à l’occasion du centenaire de la découverte par Einstein de la théorie de la relativité. « Nous pouvons stabiliser les temps et calendriers qui régulent nos rythmes de prière, de travail et de repos, grâce à la lumière cosmique, précise-t-il. La lumière est le messager cosmique qui nous a aidé à mieux comprendre l’univers. La lumière qui arrive aux grands télescopes nous permet de visualiser les images époustouflantes du cosmos, contemplant en cela la signature du Créateur. Pour cela la lumière est un élément très important dans le domaine de la religion et de la la culture et non seulement dans le monde de la science et de la technologie.»