2015-01-02 08:07:00

Italie : un navire à la dérive, avec 450 migrants à bord


(RV) Les drames de l’immigration illégale se succèdent au large de l'Italie. Deux jours après un premier sauvetage d’un cargo abandonné avec 800 migrants à son bord, la marine militaire italienne a dû de nouveau intervenir : elle a pris le contrôle vendredi matin de l’Ezadeen, un bateau où se trouvaient 450 clandestins. Le cargo de 73 mètres de long immatriculé en Sierra Leone avait été repéré jeudi soir à la dérive hier soir au large de la Calabre.

L'Ezadeen est une bétaillère, un navire qui sert normalement au transport d’animaux. Parti vraisemblablement du port de Famagouste, à l'Est de Chypre (partie sous contrôle turc), il aurait fait une escale en Syrie, à Tartous, avant de partir sur la route de Sète, en France. Le bateau a ensuite été laissé à l’abandon par l’équipage, à la dérive, à 130 km des cotes italiennes. Le scénario aurait donc pu être beaucoup plus tragique, le navire pouvant se fracasser sur le littoral italien.

Le signal a été donné par une femme à bord, qui a réussi à délivrer le message « Nous sommes seuls, il n'y a personne, aidez-nous » aux autorités maritimes italiennes. C'est ce qui a permis de lancer les opérations de sauvetage. Elles se sont avérées compliquées car le navire était lancé à pleine vitesse. Un premier navire islandais présent dans la zone dans le cadre de l'opération Triton n’a rien pu faire. C’est au moment où l'Ezadeen s’est retrouvé en panne, sans essence, que la marine italienne a pu déposer par hélicoptère six hommes qui ont ensuite pris le contrôle du bateau. Les 400 migrants secourus sont apparemment en bonne santé. L’Ezadeen devrait arriver vers 23h30 vendredi soir dans un port de Calabre (Corigliano Calabro), au sud de l’Italie.

Deux jours après le sauvetage du Blue Sky M en début de semaine, on pourrait croire à une série. Ce n’est pourtant pas la première fois que des migrants sont embarqués à bord de très vieux cargos ne respectant pas les normes et abandonnés en pleine mer. C'est l'analyse de Jacky Bonnemains, président de l'association Robin des Bois, qui défend notamment la protection des hommes en milieux maritimes. Il est interrogé par Fanny Cheyrou.








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