L'Eglise du Gabon et la lutte contre les crimes rituels

Comme chaque année, la Conférence épiscopale du Gabon, célèbrera ce 28 décembre une Journée nationale de lutte contre toute forme de violence et d’atteinte à la vie. Les évêques gabonais ont choisi la date de la commémoration des Saints Innocents pour inviter à la prière et à la mobilisation contre les crimes rituels. Ils plaident en faveur d’un renforcement de la lutte contre la recrudescence des sacrifices humains à caractère fétichistes qui font chaque année pas moins de 100 victimes à travers le pays. Ces pratiques barbares et criminelles ont lieu souvent lors d’élections ou de la formation d’un gouvernement, dans le but de se maintenir ou d’accéder à des postes du gouvernement, ou encore d’être élus.

En septembre dernier, le président d’un Conseil départemental a été arrêté pour avoir commandité un crime rituel avorté sur une fillette de deux ans. Or, le sujet reste tabou au Gabon. La société civile et la population dénoncent sans cesse cette pratique, mais la justice ne s’en est jamais saisie. Pour les responsables de l’Eglise catholique au Gabon, il est inadmissible que les auteurs et les commanditaires de ces actes crapuleux, contraires aux valeurs humaines et chrétiennes, demeurent presque toujours impunis. Ils exhortent les forces de sécurité à assumer pleinement leur mission et que justice soit faite.