2014-12-27 17:44:00

Commentaire de l'Evangile du dimanche 28 décembre


Le Père Pascal Montavit nous offre le commentaire de l'Evangile de ce dimanche 28 décembre, Fête de la Sainte Famille. Evangile selon saint Luc 2, 22 – 40: "Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur."

Ecoutons le commentaire du Père Montavit:

 

En ce jour de la Sainte Famille, nous méditons l’Evangile de la Présentation de Jésus au Temple. Marie et Joseph y amènent leur enfant car ils observent la loi de Moïse. Il est touchant de voir la patience et l’humilité de Dieu dans l’Histoire. Celui qui rachète le monde en offrant sa vie sur la Croix est lui-même racheté, selon la loi juive, par un couple de tourterelles ou deux petites colombes. La profondeur de ce récit nous est révélée par l’attitude et les paroles du vieillard Syméon et de la prophétesse Anne.

Tout d’abord, il est dit que l’Esprit avait révélé à Syméon qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Messie. Syméon attend la consolation d’Israël. L’Esprit Saint est sur lui. Ce qui est mis en parallèle dans l’attente de Syméon, c’est donc le Messie et la consolation. Cela est déjà annonciateur du bouleversement que va opérer Jésus dans le Judaïsme. Marie et Joseph sont encore soumis aux préceptes de la loi juive et c’est pourquoi ils se rendent au Temple présenter leur enfant. Mais Israël, et avec lui toute l’humanité, est dans l’attente d’une consolation. C’est d’ailleurs ainsi que le prophète Isaïe annonce la venue du Messie : « Consolez, consolez mon peuple » (Is 40,1). La racine du mot ‘consolation’ en grec est la même que celle qui désigne l’Esprit Saint - Paraclet dans l’Evangile selon saint Jean (Jn 16,7.13). C’est donc l’Esprit Saint qui nous console et nous affranchit de la Loi de Moïse. Il est important de comprendre que notre foi en Christ est une consolation. Il ne s’agit pas d’un carcan qui poserait des interdits. Ce qu’est venu apporter Jésus, c’est la consolation afin que toute larme soit essuyée, que tout cœur brisé soit restauré.

Syméon perçoit tout cela car il est dans l’attente. Alors que quelques jours nous séparent de la célébration de Noël, il est bon de nous remettre devant Dieu pour mesurer notre attente. Sommes-nous vraiment dans cette attente de la venue du Messie sur l’autel lorsque nous participons à la Messe ? Attendons-nous avec un grand désir le pardon de Dieu lorsque nous allons nous confesser ? Syméon est pour nous l’exemple d’une attente paisible mais fervente. Ne perdons jamais patience. La notion de foi implique celle de l’attente. Il y a encore bien des choses qui ne sont pas réalisées, dans notre vie et dans la vie de l’Eglise. Prions pour que nous soyons comme Syméon, persévérants dans notre prière et fidèles au Seigneur.

Syméon bénit Dieu pour l’enfant Jésus, puis il s’adresse à Marie : « Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre » (Lc 2,35). Cette prophétie est mystérieuse et marque la maternité de Marie. Marie a en effet part aux souffrances du Christ : une épée transperce son cœur. Et cette souffrance porte des fruits : les pensées secrètes d’un grand nombre sont dévoilées. Marie est donc celle qui nous porte afin que nos cœurs puissent s’ouvrir au Bon Dieu. Elle est médiatrice. Elle nous aide à faire ce chemin qui nous conduit vers son Fils, vers le Père.

Anne, la femme prophète, n’est pas avertie de la venue de Jésus. Mais il est dit qu’elle servait Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. Et c’est parce qu’elle demeure dans la prière qu’elle est capable de reconnaître le Messie.

Prions en ce jour pour recevoir toute grâce de consolation que le Seigneur veut nous donner. Pour toute souffrance, deuil, épreuve ou maladie, que le Seigneur nous accorde la force nécessaire afin de demeurer fidèles. 








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