2014-12-22 13:39:00

Le Cardinal Vallini face au scandale "Mafia capitale" à Rome


Suite à l’énorme scandale de corruption qui secoue Rome et l’Italie, le cardinal Agostino Vallini, Vicaire du Pape pour le diocèse de Rome a convoqué une veillée de prière ce lundi soir en la basilique Sainte-Marie Majeure. « Mafia capitale », c’est ainsi que ce scandale a été baptisé. Les faits sont sérieux, graves, et nécessitent une réflexion approfondie a déclaré le cardinal Vallini en exprimant sa profonde douleur. Selon lui, la capitale italienne traverse une crise éthique et morale. Il ne suffit donc pas de réprimer les abus, il faut s’interroger sur la culture qui domine aujourd’hui les mentalités. Le vicaire relève que Rome a profondément changé, elle est plus fragile ; les sociologues eux-mêmes notent qu’il n’y a plus de centre-ville. Les seuls lieux de référence sont les paroisses. De plus Rome est devenue multiethnique et multi religieuse. Une vision humano-chrétienne est plus que jamais nécessaire.

Le cardinal Vallini n’hésite pas à parler « d’anémie spirituelle ». Il a donc invité les romains à s’unir dans la prière à leurs évêques et au clergé devant l’icône de la Vierge à l’Enfant appelée, Salus Populi Romani, sauvegarde du peuple romain, qui se trouve dans la Chapelle Pauline de la basilique Sainte-Marie-Majeure et qui fait l’objet d’une dévotion particulière. Il faut prier pour décrypter les phénomènes actuels et œuvrer à la conversion de la Ville éternelle, a-t-il dit. Le cardinal Vallini note que l’enquête sur Mafia-capitale a semé l’amertume parmi les romains, déjà touchés par la crise économique ; mais il constate un sursaut, de dignité, de respect et de justice. Le Vicaire de Rome exhorte les politiques à travailler davantage pour le bien commun, avec honnêteté et clairvoyance.

La ville de Rome vit une période difficile de son histoire. Un réseau mafieux a été démantelé le 4 décembre mais chaque jour de nouvelles informations révèlent l’ampleur du scandale et le niveau de corruption atteint. Le système mis en place a infiltré tous les échelons de l’administration locale. Accusé d’avoir contrôlé des appels d’offres et détourné des fonds publics, le réseau touche des dizaines de personnes parmi lesquelles des chefs d’entreprise, des fonctionnaires et des hommes politiques dont l’ancien maire de Rome. Le réseau gérait entre autres des centres d’accueil pour immigrés, des camps de Rom et des espaces verts. 








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