2014-12-09 13:22:00

Nouveau plaidoyer du Pape contre les armes nucléaires


(RV) Un plaidoyer contre les armes nucléaires du Pape François : à l’occasion de la Conférence sur l’impact humanitaire des armes nucléaires qui se tient à Vienne ce lundi et mardi, le Pape a envoyé aux participants un message dans lequel il renouvelle son espoir d’un monde libéré de ces armes de destruction massive. Rappelant la nécessité d’une éthique de la solidarité, déjà exprimée par Jean-Paul II dans son encyclique Sollicitudo Rei Socialis, il encourage « les peuples à travailler ensemble en faveur d’un monde plus sûr, et d’un futur qui s’enracine de plus en plus dans des valeurs morales et une responsabilité à l’échelle mondiale ». Les précisions de Xavier Sartre :

 

« La dissuasion nucléaire et la menace d’une destruction mutuelle assurée ne peuvent pas être les bases d’une éthique de la fraternité et d’une coexistence pacifique parmi les peuples et les Etats ». Le Pape est très clair, il faut abandonner cette arme et « contrer la logique de la peur avec l’éthique de la responsabilité, et ainsi promouvoir un climat de confiance et de sincère dialogue ». Et d’ajouter : « la paix doit être construite sur la justice, le développement socio-économique, la liberté, le respect des droits fondamentaux de l’Homme, la participation de tous aux affaires publiques et la construction de la confiance entre les peuples ».

Pour que les Etats détenteurs de l’arme atomique prennent bien conscience de ces enjeux, le Pape fait appel au témoignage vivant des victimes du feu nucléaire : les Hibakusha, ces Japonais d’Hiroshima et Nagasaki qui ont survécu aux deux seuls bombardements nucléaires de l’Histoire. Il les encourage à « être des voix prophétiques, appelant la famille humaine à une appréciation plus profonde de la beauté, de l’amour, de la coopération et de la fraternité, tout en rappelant au monde les risques posés par les armes nucléaires qui ont le potentiel de détruire nous et la civilisation ».

Dans le message qu’il a adressé au ministre autrichien de l’Europe et des Affaires étrangères, Sebastian Kurz, il encourage « un dialogue sincère et ouvert  entre les parties au sein de chaque Etat nucléaire, entre les différents Etats nucléaires, et entre les Etats nucléaires et les Etats qui ne le sont pas. Ce dialogue doit être inclusif, engageant les organisations internationales, les communautés religieuses et les sociétés civiles, et orientées vers le bien commun et non la protection des intérêts acquis ». 








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