2014-12-04 14:41:00

L'Eglise des Philippines se mobilise à l'approche d'un typhon


(RV) Les Philippines de nouveau menacées par un typhon… Ce jeudi 4 décembre, le typhon Ruby (Hagupit selon sa dénomination internationale) est entré dans la zone de contrôle de la météorologie philippine. Il est en passe d’être placé dans la catégorie des « super-typhons » de classe 4, voire 5, ce qui signifie des vents soufflant à 230 km/h et une élévation très notable du niveau de la mer. Outre la force du vent, c’est cette élévation du niveau de l’océan qui avait été meurtrière le 8 novembre 2013, la mer s’étant engouffrée à l’intérieur des terres en trois vagues successives, dont la plus haute avait atteint sept mètres de hauteur.

Dans ce contexte d’urgence, les responsables de l’Eglise catholique ont ajouté à leur demande de prière un appel à la mobilisation à l’adresse des autorités philippines. En effet, hier, mercredi, alors qu’il y avait encore une possibilité pour que le typhon dévie sa course vers le nord, évitant ainsi les côtes philippines, l’empressement des autorités à prévenir la population, voire à organiser son évacuation, n’était absolument pas visible sur place, à Tacloban, à Palo et dans les localités voisines du rivage des îles de Leyte et de Samar.

L'Eglise interpelle le gouvernement

Ce 4 décembre, le président de la Conférence épiscopale, Mgr Socrates Villegas, s’est exprimé en ces termes par voie de communiqué : « Je demande instamment aux autorités de commencer l’évacuation [de la population] dès aujourd’hui. Attendre plus longtemps pourrait se révéler désastreux », ajoutant que face « à un danger d’une telle gravité », il était inutile d’évoquer une quelconque « précaution excessive » pour ne pas agir maintenant.

Mgr Villegas a également demandé que les prêtres ouvrent leurs églises à tous ceux qui viendraient y chercher refuge. Dans cette région côtière, comme souvent ailleurs aux Philippines, les églises figurent en effet au nombre des structures bâties les plus grandes et les plus solides. Le 8 novembre 2013, nombre d’habitants y avaient cherché abri, même si certaines églises, dont la cathédrale de Palo, n’avaient pas résisté au choc. La cathédrale, qui n’avait toutefois pas été envahie par la mer, avait vu sa toiture quasiment entièrement arrachée par le vent. 








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