L’œcuménisme et le dialogue interreligieux peuvent-ils aider à lutter contre l’esclavage ?

(RV) L’œcuménisme et le dialogue interreligieux peuvent-ils aider à lutter contre l’esclavage ? C’est la question à laquelle le Vatican a apporté une réponse lors de la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, célébrée le mardi 02 décembre 2014, dans une Déclaration commune de plusieurs Chefs religieux. Un commentaire d’Honoré Onana Olah :

Pour la première fois, en effet dans l’histoire de l’humanité, les Chefs des communautés catholique, anglicane, orthodoxe, bouddhiste, hindoue, juive et musulmane, se sont engagés conjointement dans le cadre d'une lutte commune contre l’esclavage. Cette Déclaration commune vise notamment à déclarer l’esclavage comme un crime contre l’humanité. Une initiative historique, qui s’inscrit dans le contexte du voyage à vocation œcuménique et interreligieuse entrepris par le Pape François en Turquie.

Que le Cardinal Nigérian Francis Arinze, Préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, en évoquant cette dimension du voyage du Pape en Turquie affirme qu’on « ne peut pas tuer les autres et prétendre rendre hommage à Dieu » ; ou cet étudiant du Burkina-Faso vivant en Turquie, Noël Mopouguini Naba, qui affirme que ce voyage du Pape en Turquie a apporté beaucoup d’espoir, la problématique demeure la même : ne pas exploiter l’autre. Tous sommes en effet unanimes, que tous les chefs religieux, doivent condamner toute forme de violence et de conflits, car c’est généralement à partir d’une violence minime, que peut naître l’exploitation de l’autre, voire une institutionalisation de l’esclavage, considéré aujourd’hui par tous les « Chefs religieux » comme un crime contre l’humanité.

La Déclaration commune des Chefs religieux, invite désormais tous les hommes et femmes de bonne volonté, à s’engager chacun dans son milieu de vie, à dénoncer tout trafiquant, et à défendre toute personne victime d’esclavage. Le Pape François n’a pas hésité à tweeter : « Plus jamais d'esclaves. Nous sommes tous frères et sœurs »