2014-11-29 15:51:00

Méditation du Ier Dimanche du Temps de l’Avent


Le Père jésuite Rigobert Kyungu, nous introduit à la méditation avec les lectures du Ier Dimanche du Temps de l’Avent :

Frères et Sœurs,

Nous célébrons le premier dimanche de l’Avent. C’est le début d’une nouvelle année liturgique. L’Eglise, au travers des lectures d’aujourd’hui nous suggère une attitude fondamentale à observer au cours de cette période de l’Avent : elle nous invite à la vigilance.

Dans la première lecture, Isaïe relit l’histoire du peuple d’Israël à son retour de l’exil. Il a expérimenté une certaine prospérité, mais aussitôt mise à l’épreuve par la souffrance. Isaïe attribue ce malheur à l’infidélité de ce peuple. Ce dernier a connu la souffrance, parce qu’il a oublié le Seigneur et tous ses prodiges. Il pensait être l’artisan de sa propre prospérité, mais la souffrance qu’il expérimente lui apprend l’humilité et il reconnaît, après coup, que Dieu est Père et le supplie de revenir. Il affirme : nous sommes de l’argile et tu es le potier.

C’est par orgueil que le peuple d’Israël a été infidèle. Nous pouvons en dire autant pour nous aujourd’hui. Suite aux performances que l’homme accomplit dans divers domaines, par exemple celui de la science, il court le risque de se prendre pour un dieu, ou du moins d’oublier Dieu et de ne pas trouver la nécessité de se référer à Lui. Quel grand aveuglement ! Etre vigilant, c’est veiller à ne pas tomber dans cet aveuglement, et garder en mémoire que l’on reste humain, et que sans Dieu on n’est rien.

Dans la deuxième lecture, saint Paul affirme que le Seigneur est déjà là, présent au sein de son peuple et de chaque personne ; il est celui qui comble de tant de bénédictions spirituelles ! C’est là une bonne nouvelle pour nous, de nous savoir dotés de tant de richesses et dons de la part du Seigneur. Le don par excellence est notre adoption filiale en Jésus-Christ (Jn 1, 12). En effet, nous sommes des fils et des filles de Dieu. La vigilance, dans ce contexte, est l’appel à sauvegarder ces dons. Il n’est pas question de dormir sur nos lauriers, parce que fils et filles de Dieu munis de tant de dons. Il nous faut œuvrer pour les préserver, et même les développer, comme nous l’avons entendu dans la parabole des talents il n’y a pas longtemps (Mt 25, 14-30). Si nous ne prenons garde, nous risquons de perdre ces dons que Satan menace sans cesse ; il cherche à nous les faire perdre et à nous faire tomber. Etre vigilant, c’est donc «prier pour ne pas tomber au pouvoir de la tentation » (Lc 22, 40).

C’est dans l’évangile que Jésus parle plus explicitement de cette vigilance en nous invitant à veiller, dans l’attente de son retour. Il s’agit d’être prêt à le rencontrer le jour de sa venue ultime. Si le Seigneur ne donne pas le moment exact de son retour, il veut cependant que nous soyons toujours prêts, à chaque instant. Comme il arrivera à l’improviste, il souhaite ne pas nous trouver « endormis ». Tant de distractions mondaines peuvent nous endormir ! Etre vigilant pour un chrétien, c’est veiller à ne pas oublier que ce monde passe. Il faut toujours garder à l’esprit l’imminent retour du Maître.

En nous référant à l’évangile du dimanche dernier (Mt 25, 31-46), nous pouvons aussi dire que nous ne cessons de rencontrer le Seigneur qui est déjà présent dans notre prochain. Etre vigilant c’est savoir le reconnaître dans notre prochain et lui accorder l’attention et la charité qu’il mérite.

Pendant cette période de l’Avent, nous serons particulièrement attentifs aux différents modes de la présence et de la venue du Seigneur parmi nous. Il s’agit de reconnaître ce que nous sommes en face de Dieu qui est notre Père, de sauvegarder les nombreux dons spirituels qu’il a mis en nous, de nous préparer à l’imminent retour de Jésus, et de le reconnaître dans notre prochain.

Maranatha, Viens Seigneur Jésus. Amen !








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