2014-11-26 12:15:00

L'Église de Birmanie fête ses 500 ans


(RV) Une « Église arc-en-ciel » qui réunit des ethnies et des cultures différentes dans « une nouvelle Pentecôte »: c’est l’image utilisée par Mgr. Charles Bo, archevêque de Yangon, pour décrire l’Église birmane qui fête son Jubilé, entamé ce 22 novembre dernier, qui rappelle la première évangélisation du pays il y a 500 ans.

Dans le message diffusé par le président de l’épiscopat birman et envoyé à l’agence Fides, l’archevêque rappelle que l’Église birmane vit son Jubilé comme décrit dans la Bible : « Un temps de grâce, de restitution, de remerciement et de triomphe de la liberté des fils de Dieu ». « L’année du Jubilé est également un temps de repos » rappelle le texte. « Un repos de toute oppression, des guerres, un repos de la pauvreté et de la souffrance. C’est une année de grâce, non seulement pour les chrétiens mais aussi pour tous les frères et les sœurs du Myanmar », observe l’archevêque.

« Dans cette année du Jubilé, nous nous réunissons pour chercher la justice, la paix et la prospérité ». C’est l’appel lancé par l’Église birmane. « Pour demander la liberté de la haine et de tout type d’oppression. L’année du Jubilé ouvre une saison d’espérance qui sera inondée par les bénédictions de Dieu ».

La foi contre l'oppression

Tout en rappelant que le chemin de l’Église locale a commencé grâce « à un grain de foi semé par Saint François Saverio », le message remémore l’histoire de la petite communauté chrétienne en Birmanie, alimentée par l’œuvre des missionnaires dominicains, jésuites, franciscains et par tant d’autres ordres comme Omi, Mep, Barnabiti, Pime, La Salette. Les chrétiens ont conservé la lumière de la foi en « résistant à des siècles d’oppression », observe-t-il.

Le message indique ensuite quel chemin empruntera l’Église dans le futur : si la communauté restera équilibrée dans sa foi- tout comme les premiers chrétiens- et continue de s’engager pour l’instruction et dans les soins apportés aux plus faibles, elle pourra être un point de référence pour « promouvoir la paix, la réconciliation et la justice » et elle pourra vivre une saison de « nouvelle évangélisation » qui sera surtout confiée aux laïcs. L’engagement missionnaire est également une réponse « aux sacrifices des missionnaires qui sont parvenus jusqu’ ici », observe le texte, en choisissant l’approche et l’esprit du bon pasteur pour atteindre ceux qui se trouvent en dehors des paroisses, et qui n’ont pas reçu l’annonce du salut de l’Évangile.

L’évangélisation de la Birmanie, aujourd’hui Myanmar, a commencé dès les premières années du XVI° siècle. Après leur entrée dans le pays, la présence des prêtres dominicains, franciscains et jésuites a permis de consolider les premières communautés chrétiennes. Aujourd’hui, l’Église du Myanmar est formée par 16 diocèses et compte près de 750 mille fidèles, ce qui équivaut à 1,3% de la population.








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