2014-11-26 08:10:00

Le Centre médical de Caritas à Amman


A Amman, près de l’hôpital italien, dans le centre-ville habité par les couches les plus populaires de la population, Caritas-Jordanie gère un centre médical qui accueille sur rendez-vous des réfugiés irakiens et syriens, mais qui dispose aussi d’un service d’urgences. Il y a d’autres centres éparpillés dans le pays.

La salle d’attente ne désemplit pas : des femmes surtout,  avec leurs enfants. Il y a des regards remplis d’angoisse, d’autres de résignation douloureuse. Les maladies chroniques sont aggravées par le stress et les mauvaises conditions de vie. Les maladies de la peau sont également fréquentes. Elles sont généralement liées au manque d’hygiène corporelle. Il y a des différences entre les réfugiés syriens, souvent issus d’un milieu pauvre et semi-analphabète et les irakiens qui appartiennent à un classe plus aisée. Le centre accueille aussi de nombreuses femmes enceintes. Elles sont souvent très jeunes. Au sein des familles rurales syriennes, on se marie parfois dès l’âge de quinze ans. Les problèmes psychologiques sont également pris en charge. Mais la priorité est donnée aux personnes qui ont subi des violences et elles sont nombreuses.

Les services publics débordés envoient de nombreux patients chez Caritas qui s’efforce de leur redonner confiance et un brin de gaité. Il est essentiel, affirme Hania Bsharat, responsable de projets, que les patients aient la certitude que leur dignité sera respectée. Dans une petite salle, un avocat aide les patients à gérer leurs contrats de location et leurs rapports avec les propriétaires de leur logement. Sur une étagère, des prospectus soulignent l’importance de la paix et de la non-violence. Caritas ne se limite pas à soigner les corps ; il faut réconcilier les cœurs.

Romilda Ferrauto








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