2014-11-25 19:25:00

De retour de Strasbourg, le Pape évoque son prochain voyage en France


(RV) Dans l’avion de retour à Rome, après son voyage apostolique express aux institutions européennes de Strasbourg (moins de quatre heures), le Pape François a tenu, comme il en a l’habitude, une conférence de presse avec les journalistes accrédités dans le vol papal.

Le Pape a notamment évoqué son prochain voyage apostolique en France, qui aura lieu en 2015, précisant que le programme n’a pas encore été arrêté. Il a dit qu’il devrait sûrement se rendre à Paris, qu’il a reçu une proposition de Lourdes et qu’il a demandé à aller dans une ville qui n’a pas encore reçu de visite d’un Pape. Mais pour l’instant, rien de plus précis.

Interrogé sur le fait de se rendre à Strasbourg ce mardi, sans marquer un arrêt par la cathédrale de la ville qui fêtera en 2015 le millénaire de sa construction, François a argumenté qu’une telle visite aurait, dans ce cas, déjà été considérée comme un voyage en France. C'est pour cette raison que ce cinquième voyage apostolique s’est limité aux institutions européennes.

« Attention aussi au terrorisme d’Etat »

D’autre part, le Pape François a refusé l’étiquette de « social-démocrate » dont pourraient l’affubler certains, affirmant que ses discours à Strasbourg se sont limités à la doctrine sociale de l’Eglise « qui vient de l’Évangile, de la tradition chrétienne », comme par exemple « l’identité des peuples qui est une valeur évangélique ». Le souverain pontife est également revenu sur le concept de transversalité dont il a parlé devant le Conseil de l’Europe : en ce sens, il invite chacun à imiter les jeunes dirigeants politiques qu’il a eu l’occasion de rencontrer au Vatican, suffisamment « courageux pour aller dialoguer, sans pour autant renier leurs origines ». Comme le dialogue intergénérationnel, ce sont des choses dont l’Europe a besoin, selon le Pape.

Enfin, François a été questionné sur les menaces représentées par l’État islamique, à propos du terrorisme et de l’esclavage. Répétant sa position d’arrêter l’agresseur injuste seulement avec le consentement de la communauté internationale, le Pape a considéré qu’il ne faut jamais considérer la porte du dialogue comme fermée, sans pour autant fermer les yeux sur les drames en cours. François a aussi mis en garde contre « le terrorisme d’État, (…) quand la situation monte, monte, monte et que chaque État se sent le droit de massacrer les terroristes ». À côté de ces terroristes sont également tués de nombreux innocents selon le Pape. « C’est une anarchie de haut niveau qui est très dangereuse » a-t-il conclu.








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