2014-11-21 14:42:00

Les communautés nouvelles réunies pour un congrès au Vatican


(RV) Rome accueille du 20 au 22 novembre le III° Congrès mondial des Mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles, organisé par le Conseil pontifical pour les laïcs pour répondre à l’appel à la conversion missionnaire lancée par le Pape François dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium. Les précédentes rencontres s’étaient déroulées en 1998 et en 2006. Ce congrès accueille plus de 300 participants venus d’une quarantaine de pays : fondateurs, modérateurs et délégués de mouvements, comme les Focolari ou la communauté de l’Emmanuel.

Parmi les intervenants : le philosophe français Fabrice Hadjadj, directeur de l’Institut européen d’études anthropologiques de Fribourg. Il  a proposé une lecture des signes des temps, dans un monde désincarné, où les pères sont remplacés par les experts, et les mères par une matrice électronique. Mais selon Fabrice Hadjadj, ceux qui repoussent la grâce finissent par perdre la nature ; ceux qui ignorent le Créateur finissent par oublier la créature ; ceux qui méprisent l’invisible, n’arrivent plus à voir que ce qu’ils veulent.

De son côté, le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, a exhorté les pasteurs à considérer les charismes du laïcat, de la vie consacrée et des mouvements apostoliques comme indispensables à la mission pastorale des diocèses. Le père Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale a estimé, quant à lui, que pour ré-évangéliser le monde postchrétien, il fallait s’approprier la méthode suivie par les apôtres pour évangéliser le monde préchrétien. A l’ouverture des travaux, le cardinal Stanislaw Rylko, président du Conseil pour les laïcs a souligné que, depuis le concile Vatican II, les papes avaient soutenu la floraison imprévue des mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles. Pour le magistère pontifical, a-t-il dit, il s’agit d’une réponse opportune du Saint-Esprit face au défi de l’évangélisation dans le monde d’aujourd’hui. Un appui indispensable pour pouvoir traduire en actes le charisme d’un mouvement.

Jean-Luc Moens est responsable pour les relations internationales de la Communauté de l'Emmanuel. Il participe à ce Congrès et nous explique ce qu’il en attend.

Le premier point, c’est qu’on est extrêmement intéressé par une réflexion en profondeur sur ce que nous dit le Pape. Il est extrêmement intéressant de se mettre à l’écoute des personnes qui réfléchissent sur notre monde et qui le comprennent avec une acuité très grande parce que du coup, ça peut nous aider à mieux nous adapter pour aller vers l’homme d’aujourd’hui.

Le deuxième point, c’est que ce matin, le cardinal Rylko a parlé des trois papes qui ont chacun piloté un grand évènement pour les laïcs. C’est d’abord Saint Jean-Paul II à la Pentecôte 1988, puis le Pape Benoît XVI en 2006 et puis maintenant, le temps du Pape François. Parce que comme le disait le cardinal Ratzinger en 1998, alors qu’il était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le lieu théologique des mouvements et nouvelles communautés, c’est le ministère pétrinien qui les soutient. Alors, en tant que communauté d’Emmanuel, on est aussi venu ici pour rencontrer le Pape François, non seulement pour recevoir son soutien mais aussi pour donner le notre au petit nouveau. Nous sommes des laïcs, nous ne sommes pas une grande force dans l’Église mais on vient lui dire « Saint-Père, nous vous aimons et nous voulons vous soutenir ».

Le troisième point, c’est que nous vivons, ici, pendant ce congrès, une expérience de communion ecclésiale assez extraordinaire. C’est magnifique de rencontrer ces responsables de communauté qui ont des expériences différentes, qui vivent l’écoute de l’Esprit Saint comme nous essayons de le vivre, qui reçoivent d’autres qui arrivent et le fait de pouvoir parler avec eux,  de partager, c’est vraiment une expérience fantastique.  








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