2014-11-20 11:53:00

Le Pape : « Ouvrons nos coeurs aux surprises du Seigneur »


Jésus pleure aussi aujourd’hui quand les portes de notre cœur, celui des prêtres, des évêques, de l’Eglise, se ferment à ses surprises en ne reconnaissant pas Celui qui porte la paix. Voilà en résumé ce que le Pape a déclaré durant la messe célébrée en la Chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican.

Jésus pleure sur Jérusalem parce qu’elle n’a pas reconnu Celui qui porte la paix. Le Pape a commenté l’Evangile du jour, en expliquant que le Seigneur pleure face « à la fermeture du cœur » de « la ville élue, du peuple élu ». « Jérusalem n’avait pas le temps de lui ouvrir la porte ! Elle était trop occupée, trop satisfaite d’elle-même. Et Jésus continue à frapper aux portes, comme il a frappé à la porte du cœur de Jérusalem : aux portes de ses frères, de ses sœurs ; aux portes de chez nous, aux portes de notre cœur, aux portes de son Eglise. Jérusalem était contente d’elle-même, menait une vie tranquille et n’avait pas besoin du Seigneur: elle ne s’était pas rendue compte qu’elle avait besoin de salut. Et c’est pour cela qu’elle a fermé son cœur devant le Seigneur ». « Les pleurs de Jésus » sur Jérusalem, a affirmé le Pape, « ce sont les pleurs sur son Eglise, aujourd’hui, sur nous » :

« Et pourquoi Jérusalem n’avait pas accueilli le Seigneur ? Parce qu’elle vivait tranquille avec ce qu’elle avait, elle n’avait pas de problèmes. Mais aussi, le Seigneur le dit dans l’Evangile, ‘si tu avais compris toi aussi, ce jour-là, celui qui te porte la paix. Tu n’as pas reconnu le temps où tu as été visitée’. Elle avait peur d’être visitée par le Seigneur ; elle avait peur de la gratuité de la visite du Seigneur. Elle se sentait tranquille dans les choses qu’elle pouvait gérer. Nous aussi nous nous sentons tranquilles dans les choses que nous pouvons gérer. Mais la visite du Seigneur, ses surprises, nous n’arrivons pas à les gérer ».

Et le Pape François d’ajouter :

« C’est cela dont avait peur Jérusalem : d’être sauvée sur la route des surprises du Seigneur. Elle avait peur du Seigneur, de son Epoux, de son Aimé. Et ainsi Jésus pleure. Quand le Seigneur visite son peuple, il nous porte la joie, il nous porte la conversion. Et tous nous avons peur de la joie que nous porte le Seigneur, parce que nous ne pouvons la contrôler. Nous avons peur de la conversion, parce que se convertir signifie permettre que le Seigneur nous conduise ».

 « Jérusalem était tranquille, contente, a ajouté le Pape, le temple fonctionnait. Les prêtres faisaient des sacrifices, les gens venaient en pèlerinage, les docteurs de la loi avaient tout organisé, tout, tout !Tout était claire, tous les commandements étaient clairs…Et ainsi avec tout cela Jérusalem avait ses portes fermées ». La croix, « prix de ce refus », ajoutait le Pape, nous montre l’amour de Jésus, ce qui l’amène « à pleurer aujourd’hui encore, si souvent, pour son Eglise ».

« Je me demande : aujourd’hui, nous chrétiens, qui connaissons la foi, le catéchisme, qui allons à la Messe tous les dimanches, nous chrétiens, nous pasteurs, nous sommes contents de nous, n’est-ce pas ? Parce que nous avons tout organisé, et que nous n’avons plus besoin de nouvelles visites du Seigneur…Pourtant le Seigneur continue de frapper à la porte, de chacun d’entre nous et de son Eglise, des pasteurs de l’Eglise. Et oui, la porte de notre cœur, de l’Eglise, des pasteurs ne s’ouvre pas : le Seigneur pleure, aujourd’hui aussi ».

Le Pape, pour conclure, invitait à un examen de conscience : « Et nous, comment sommes-nous en ce moment, face à Dieu ? »








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