2014-11-15 16:46:00

Méditation du XXXIIIe Dimanche du Temps Ordinaire


Mgr Mellon Djivoh, official à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, nous introduit à la méditation avec les lectures du trente-troisième Dimanche du Temps Ordinaire :

Dans l’Evangile de ce dimanche, retient particulièrement notre attention, l’attitude du dernier Serviteur, celui qui n’a reçu qu’un seul talent. Saint Mathieu le présente comme un paresseux, qui a osé braver l’autorité de son maître et qu’il traite de tyran, d’usurpateur, puisqu’il moissonne là où il n’a pas semé. En réalité, on est en face d’un manquement grave à un devoir d’état, doublé d’une effronterie, à nul autre pareil. Par son attitude, il renie son statut de serviteur et devient inutile par rapport à la tâche pour laquelle il était préposé. Dès lors, il est aisé de comprendre la réaction du maître qui le juge mauvais et surtout le condamne à la damnation.

En réalité, la réaction du maître est liée à sa grande désillusion par rapport à un serviteur sur qui il comptait en dépit des capacités limitées de ce dernier. Si un talent correspond en moyenne à 34 kilos d’or, nous pouvons nous rendre compte de la richesse qu’il avait quand même placée dans les mains de cet ouvrier. Ceci était sans doute la marque d’une grande preuve de confiance, espérant que ce serait l’occasion de l’aider à fructifier ses dons.

Chers Frères et Sœurs dans le Christ, chacun de nous en lisant ces paraboles, pense naturellement aux multiples grâces dont le Seigneur l’a gratifiées. Qu’en n’avons-nous fait en réalité. Telle est la question de ce dimanche. Ses dons, c’est d’abord notre vie, puis la foi au Christ, ou encore nos compétences, et tous les autres aspects de notre vie qui sont le fruit de la bonté divine. Cet évangile nous prévient d’un risque récurent : celui de renier parfois notre statut de serviteur ou mieux de fils de Dieu, pensant que les normes du Seigneur sont un joug trop pesant pour notre vie. Il nous arrive parfois de tourner le dos à la volonté divine, et de donner à notre vie une orientation qui contraste ouvertement avec ce à quoi le Seigneur nous appelle. Le grand mal du monde contemporain et même sa misère est justement de croire qu’il peut s’affranchir des lois divines et qui plus est s’opposer au divin Créateur.

Par rapport à toutes les prévenances d’amour du Seigneur à notre égard, la première attitude qu’il attend de nous est celui d’un serviteur conscient de son état de dépendance. L’homme demeure une créature, un être appelé à répondre à l’appel de Dieu et à sa mission. Notre vie sur la terre est donc une occasion de confesser notre reconnaissance au Seigneur qui a daigné faire de nous ses serviteurs. En outre, le Seigneur nous demande de nous engager comme nous le pouvons à fructifier ses dons qu’il nous a confiés. Peu importe le nombre de talents que nous aurons gagné en surplus. La récompense est plutôt dans l’engagement que nous y avons mis, et dans la joie de nous mettre résolument à la tâche pour lui manifester notre gratitude d’avoir placé en nous une telle confiance.

Puissions-nous vivre dans l’état d’esprit du vrai serviteur, afin d’être jugé de faire partie des bons et fidèles serviteurs.








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