2014-11-12 16:21:00

Commentaire de l'Evangile du dimanche 16 novembre


Le Père Pascal Montavit nous offre son commentaire de l'Evangile de ce dimanche 16 novembre. Evangile selon saint Matthieu 25, 14-30: la parabole des talents.

Nous méditons aujourd’hui la parabole des talents. Une lecture attentive de cet Evangile nous permet de mieux comprendre le temps à venir mais aussi comment vivre le temps présent. Voyons cela plus précisément.  

Tout d’abord, il est dit qu’un homme, partant en voyage, appelle ses serviteurs et leur confie ses biens. Il s’agit là d’une description de notre temps, ce temps qui s’écoule depuis l’Ascension de Jésus et qui durera jusqu'à son retour. Le Seigneur nous confie un trésor qui n’est autre que le message du Salut accordé à tous les hommes. Le dépositaire de ce message, c’est l’Eglise. De plus, la somme que le maître confie à ses serviteurs est énorme. Il s’agit de plusieurs talents. Ainsi en est-il de la richesse de l’Eglise qui offre aux croyants l’eucharistie et le pardon des péchés.

A chacun est donné selon ses capacités. Cette spécificité nous rappelle le discours sur l’Eglise de saint Paul : « Dieu a placé les membres, et chacun d’eux dans le corps » (1 Co 12,18). Chacun a une place dans l’Eglise et pour que celle-ci fonctionne bien, il est nécessaire de la connaître et de l’accepter. S’attacher à la mission qui nous a été confiée et ne pas regarder avec envie celles des autres est essentiel. « Si tout le corps était œil, où serait l’ouïe ? Si tout était oreille, où serait l’odorat » (1 Co 12,17).

Longtemps après, le maître rentre de voyage (Mt 25,19). Ce temps peut parfois paraître long. Mais rien ne nous est dit quant à la date et à l’heure de la venue de Jésus. Nous sommes appelés à nous tenir prêts, à veiller dans la foi et l’espérance.

Vient ensuite le temps de la rétribution. Chacun des trois serviteurs se présente devant le maître et lui présente ce qu’il a fait du don qui lui a été confié. Les deux premiers disent : « Seigneur tu m’as confié cinq (ou deux) talents, voilà j’en ai gagné cinq (ou deux) autres ». Il est important de noter que ces serviteurs, bons et fidèles, se sont appropriés les talents que le maître leur a confiés. Ils ont reçu ce trésor avec joie, ont fait confiance au maître et ainsi ont porté du fruit. Le troisième, quant à lui, ne s’est pas approprié le don que le maître lui a fait. Il dit : « J’ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici » (Mt 25,25). Ce serviteur n’a pas su reconnaître la bonté de son maître. Il voyait en lui un homme dur. Voilà toute la différence entre les serviteurs qui portent du fruit et ceux qui n’en portent pas. Il en est de même dans l’Eglise. Ceux qui reconnaissent en Dieu, l’Amour et la Miséricorde, osent se lancer, et soutenus par la grâce de Dieu, ils portent du fruit. Ceux qui voient en Dieu, un être lointain et punisseur, enfouissent leur talent par peur.

En ce jour, nous pouvons nous poser deux questions importantes. Quel est le talent que le Seigneur m’a confié pour le bien de l’Eglise ? Nous en avons tous un. Le nier c’est tout simplement dire que le Bon Dieu ne connaît pas chacun de ses enfants. Parfois nous pouvons aussi le nier parce que nous aimerions bien avoir le talent détenu par notre prochain. La deuxième question est relative à l’image que nous avons de Dieu. En avons-nous peur au point de rester paralysés ou de le fuir ou lui faisons-nous confiance ? Le point de départ de toute mission pour l’Eglise est cette relation personnelle à Dieu qui nous fait demeurer dans la confiance quelles que soient les épreuves. Le maître est là et il nous appelle. 








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