2014-11-11 11:29:00

Le Pape : « Servir Dieu ou les richesses, il faut choisir »


« Il faut toujours lutter contre les tentations qui nous éloignent du service au prochain » et en particulier il faut éviter de s’approprier du service au prochain « pour le transformer en une structure de pouvoir ». Voilà la réflexion offerte par le Pape François ce mardi matin lors de l’homélie de la messe célébrée en la Chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican, en prenant appui comme souvent sur le texte de l’Evangile du jour, qui nous parle du « serviteur inutile ». « Jésus, a déclaré le Pape, nous parle de ce serviteur qui après avoir travaillé toute la journée, une fois arrivé chez lui, au lieu de se reposer, doit encore servir son seigneur ». 

Ce service décrit dans l’Evangile est « un service total. Jésus se présente comme le serviteur, celui qui est venu pour servir et non pour être servi, et il le dit clairement ». Donc, un chrétien qui reçoit le don de la foi  avec le Baptême, mais « ne porte pas ce don sur le chemin du service, devient un chrétien sans force, sans fécondité, devient un chrétien pour lui-même, pour se servir lui-même. Et sa vie devient une vie triste parce qu’un tas de grandes choses du Seigneur sont gaspillées ». A ce propos, le Pape a fait remarquer que le Seigneur nous dit que « le service est unique » et que l’on ne peut servir deux maîtres : « Ou Dieu, ou les richesses ». Il faut choisir.

Le Pape a poursuivi son raisonnement en soulignant que l’on pouvait évidemment se soustraire à  « cette attitude du service, par paresse, car la paresse c’est pratique ». Une autre attitude, qui est encore une manière de s’éloigner du véritable service, c’est « de s’approprier des situations ». Une dérive que les disciples eux-mêmes ont connue. « Ils éloignaient les gens pour qu’ils ne dérangent pas Jésus, mais aussi pour être tranquilles eux-mêmes ». Les disciples, poursuivait le Pape, « s’emparaient du temps du Seigneur, s’emparaient du pouvoir du Seigneur : ils le voulaient pour leur seul petit groupe ». « Et ils s’emparaient de cette attitude de service en le transformant en structure de pouvoir ».  « Il suffit de se rappeler leur discussion pour savoir qui était le plus grand, Jacques ou Jean ? Et la mère, ajoutait le Pape, qui « demande au Seigneur qu’un de ses fils soit le premier ministre et l’autre le ministre de l’économie, avec tout le pouvoir entre leurs mains ».

« Dans la vie, nous devons lutter contre les tentations qui nous éloignent du vrai service. La paresse nous porte à un service à moitié, et l’accaparement du service qui nous transforme de serviteur à maître nous porte à l’orgueil, à maltraiter les autres, à se considérer importants parce que l’on est chrétien, parce que nous avons le salut et un tas de choses de ce genre… » « Le Seigneur nous offre deux grâces immenses : l’humilité dans le service afin de pouvoir nous dire : ‘ Nous sommes des serviteurs inutiles, mais des serviteurs, jusqu’au bout. Et aussi l’espérance dans l’attente que le Seigneur vienne nous trouver ».








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